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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 09:41

et du microcosme dans lequel je vis... Microcosme qui tend en ce moment à ressembler davantage à un marécage qu'à une prairie riante, le bonheur n'est pas toujours dans le pré...

Hier matin, de bonne heure et de très bonne humeur, j'ai donc assisté à l'arrivée de mes deux futurs-ex-employeurs et voyous patentés... Ils ont eu la pudeur de garer leur énorme 4/4 BMW flambant neuf loin du tribunal où leur liquidation judiciaire a été décidée en tout juste une demie heure. En effet, crier misère au volant d'un engin pareil, ça fait pas sérieux.

Ils sont tellement doués, qu'ils sont passés de la mise en cessation de paiement à la liquidation judiciaire, sans passer par les cases redressement de quoi que ce soit ou une quelconque période dite "d'observation". Moi qui les ai observés à la loupe depuis 3 ans, je peux confirmer ici, qu'il n'y a rien à en tirer, et qu'un redressement de qui que ce soit et de quoi que ce soit n'était même pas imaginable.

De plus, plaie d'argent n'étant pas mortelle et la guillotine ayant été remisée depuis longtemps (Patou : pas taper, pas taper !), ils ne risquent pas grand chose et s'en iront certainement dans quelques mois dans une autre région y exercer leurs talents. Comme disait Coluche, s'ils veulent, mais ailleurs et très loin.

Ceci dit, comment leur en vouloir de la liquidation judiciaire d'une petite SARL et de la mise au chômage de 60 employés... quand on apprend le même jour que les responsables irresponsables de LUCENT ont été virés pour "mauvais résultats" mais avec golden parachute de je sais plus combien d'euros, mais  beacoup de 0 et que je saurais même pas l'écrire en lettres, ni le lire en chiffres, bref avec beaucoup de sous, tout ça sur le dos tondu de 16000 moutons employés licenciés...

Comment leur en vouloir quand on apprend que l'état (donc nous...) ne fera pas appel de la décision qui rend à M. Tapie ce qui semblait ne pas être à lui... J'entends bien le raisonnement de Mme Christine Lagarde (qui nous a certifiés la main sur le coeur ne pas avoir "la tête à être son amie"...) soucieuse de nos sous et qui  en a ras le bol de payer des frais de justice divers et en tous genres.... Elle disait sur France-Info que cette histoire avait occupé la moitié du barreau parisien pendant 15 ans, au  taux horaire d'un avocat en province, je veux même pas imaginer celui d'un avocat parisien...

Moi qui ai tâté jusqu'il n'y a pas si longtemps de toutes les juridicitions (prud'homme, instance, grande instance, affaires familiales, cour d'appel....) je peux comprendre sa lassitude...

Je profite d'ailleurs de l'occasion qui m'est donnée, pour solliciter de Mme Lagarde qu'elle veuille bien prendre la même décision pour le pourvoi en cassation du ministère de la défense contre M. Ciboulette, lequel a gagné en première instance et en appel le droit à une petite pension militaire d'invalidité.

Sachant que ledit pourvoi est forclu depuis..... octobre 2007 et que la moutarde me montant au nez (j'ai le nez sensible....), je carresse en ce moment,  la possibilité d'une énième procédure pour "pourvoi abusif et dilatoire"... histoire de rigoler jusqu'au bout...

A part ça ? ben rien de bien passionnant... Ah si : un père (encore un...) a battu à mort son épouse, tué leurs deux fils et fichu le feu à la barraque parce que sa femme (et 2e épouse) lui aurait fait part de son désir de le plaquer... Elle aurait pu garder ce projet par devers elle et lui annoncer son intention par voie d'huissier, ça aurait pu sauver deux innocents...

Récapitulons. Depuis début juillet, nous avons donc 5 enfants assassinés : deux "oubliés" dans la voiture paternelle, deux pendus de la main même de leur père et deux brûlés vifs  par un papa  aussi caractériel que le précédent...

Ah, et j'oubliais un 6e depuis avant hier : un petit garçon de 11 ans, lardé de 40 coups de couteau et retrouvé au détour d'une rue de son village baignant dans son sang... D'ailleurs au vu du reportage et du compte rendu des gendarmes, le sang de ce pauvre petit a été retrouvé à tous les coins de rues et sur quelques façades... Le crime de cet enfant ? faire du vélo à minuit dans sa rue... C'est vrai quoi, ya pas idée de faire du vélo à minuit dans sa rue...

D'ici qu'on nous annonce pas ce soir un nouveau drame familial, ya pas des kilomètres....

Pour clore mon billet, j'ai une pensée amicale et solidaire, pour cette famille de Marcq en Bareuil, harcelée par des voisins (des retraités aigris et malfaisants...) qui leur mènent une guerre judiciaire impitoyable, pour avoir aménagé leur garage en pièce à vivre pour leur petite fille handicapée...

C'est tout pour aujourd'hui... Ben, moi je pense acheter une roulotte et un cheval.... Comme ça, je cheminerai sur les chemins de France et de Navarre et je demanderai l'asile à mes copinautes installées aux 4 coins de l'hexagone ;)

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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 18:43

pour les gens du voyage...

Montreuil-Bellay 1940-1945


Un camp de concentration pour les Tsiganes


pendant la Seconde Guerre mondiale

Le camp de concentration de Tsiganes de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire, France), dans le sens premier du terme « concentration » qui était celui employé pendant la Seconde Guerre mondiale, fut ouvert le 8 novembre 1941, conséquence directe du décret signé le 6 avril 1940 par Albert Lebrun, dernier président de la 3ème République. Il était destiné à rassembler  tous «individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani», Manouches, Gitans, Roms, Sintés. Ces Tsiganes, par familles entières, venaient d’une multitude de petits camps ouverts en France dès 1940.

Ce 8 novembre 1941, ils étaient 250, transférés du camp de la Morellerie (commune d’Avrillé-les-Ponceaux en Indre-et-Loire). Le 2 décembre, en arrivaient 213 nouveaux interceptés dans les trois départements de la Bretagne de l’Ouest. Pour ne citer que les entrées les plus importantes : 756 du camp de Mulsanne (Sarthe) le 3 août 1942, dont quelque 80 clochards raflés à Nantes ; 56 du camp de Rennes, le 5 août ; 304 du camp de Poitiers (Vienne), le 27 décembre 1943. L’effectif maximum fut atteint en août 1942 avec 1096 internés.

Le camp comportait deux parties distinctes : des baraques en planches sur pilotis pour le logement des internés ; des bâtiments en maçonnerie pour les cuisines, le réfectoire, les écoles, la chapelle, etc., et pour loger des internés à partir d’août 1942. Il y faisait très chaud l’été et très froid l’hiver, l’ensemble étant construit sur une plaine exposée dénuée de toute végétation. Seules les écoles et la chapelle étaient régulièrement chauffées. La prison était un abri souterrain, cave d’une ferme qui avait brûlé au début du siècle.

Les internés n’exerçaient aucune activité en dehors de corvées pour aider aux cuisines, pour quelques femmes, ou pour aller couper du bois, pour des hommes. 

Jusqu’en janvier 1943, les nomades furent gardés exclusivement par des gendarmes français ; ensuite par des gendarmes et des jeunes gens de la région qui échappaient ainsi à la « Relève forcée » puis au STO (Service du Travail Obligatoire) en Allemagne.

En juin et juillet 1944, le camp fut sévèrement bombardé par les alliés qui avaient sans doute appris qu’un atelier de confection de filets de camouflage pour l’ennemi avait fonctionné dans des baraquements.

De nombreux internés furent victimes des difficiles conditions de vie à l’intérieur du camp qu’aggravaient une nourriture toujours insuffisante et de peu de valeur énergétique ainsi qu’une hygiène déplorable. Principalement les personnes âgés et, en 1944 les nouveaux-nés que ne pouvaient suffisamment nourrir des mères elles-mêmes sous-alimentées. Les bombardements alliés noircirent encore le tableau.

Si, pour les Angevins, la Libération intervint fin août 1944, il n’en fut pas de même pour les Tsiganes qui ne quittèrent Montreuil[1] que le 16 janvier 1945… pour être expédiés sans autre forme de procès dans d’autres camps : celui de Jargeau (Loiret) et d’Angoulême (Charente) où certains restèrent jusqu’en juin... 1946 !

Quelque 3 à 4.000 Tsiganes séjournèrent ou transitèrent par le camp de Montreuil-Bellay considéré comme ayant été le plus important de France pour cette population nomade.

Enfin, le 22 octobre 1946, toutes les installations, sauf la prison, furent vendues aux enchères par les Domaines et démontées. Restaient les ruines impressionnantes des marches et des fondations des bâtiments en maçonnerie, les colonnes du poste de garde devant l’ancienne entrée, et un bâtiment complet.

Le terrain appartenait et appartient toujours à un pharmacien du bourg. Il sert depuis plus d’un demi-siècle de pacage pour des animaux qui piétinent les ruines envahies par les herbes.

                        

                                    

Depuis plus de 20 années, Jacques Sigot se bat dans l’indifférence quasi générale pour essayer de sauver ce lieu de mémoire. Dernièrement, des ruines ont disparu sous le faux prétexte de la création d’un rond-point routier ou de l’élargissement d’une route qui ne les condamnaient pas, et en particulier le seul bâtiment subsistant et les colonnes du poste du garde. En 2004, un nouveau projet de rond-point demandait la suppression de la prison souterraine, le seul vestige intact.

Une partie du site pourrait être sauvée et revalorisée : le quadrilatère compris entres les routes Panreux/Méron, Loudun/Montreuil, les pointillés et la voie ferrée Poitiers/Angers, soit environ 1, 5 hectare.

Aujourd’hui, au-delà de la stèle érigée en 1988 près de la prison, un véritable devoir de mémoire s’engage pour sauver et protéger ce site, même s’il rappelle des événements peu glorieux. L’association entend faire de ce lieu un enjeu mémoriel pour les générations à venir.


[1] En janvier 1945, l’on avait besoin du site de Montreuil-Bellay pour de nouvelles victimes de cette guerre qui n’en finissait pas, et le 20, arrivèrent du camp du Struthof, 796 civils allemands, dont 620 femmes et 71 enfants, arrêtés dans l’Alsace reconquise par l’armée du général Leclerc.

   D'après la source Chemin de mémoire

_______________________________

Camp d'Internement pour les Tsiganes, Montreuil-Bellay (49)

Un camp pour les Tsiganes… et tous les autres

Le camp de Montreuil-Bellay, considéré comme l'un des plus importants lieu d'Internement pour Tsiganes fut, à l'origine, une cité construite entre janvier et juin 1940, destinée à loger le personnel d'une poudrerie installée aux abords de la ville par le ministère de la Guerre

- De l'arrivée des allemands à Montreuil-Bellay le 21 juin 1940 jusqu'en mars 1941, le site devint un stalag que l'occupant fit entourer de barbelés et dans lequel il interna les militaires interceptés sur les routes, et des civils d'une quinzaine de nationalités différentes, dont les ressortissants britanniques de l'Ouest de la France. Hitler s'enlisait alors dans l'incertaine Bataille d'Angleterre. Ce fut la seule période au cours de laquelle le camp fut administré par l'ennemi. Après la libération de la plupart des civils, les soldats français furent envoyés en Allemagne comme prisonniers. Les célibataires anglais furent envoyés dans un camp à Saint-Denis, près de Paris, où ils restèrent jusqu'en août 1944 ; les couples furent tenus à résider sous surveillance dans des hôtels de Vittel.

Cérémonie 2004 sur le site du camp d'internement de Montreuil Bellay
Cérémonie 2004 sur le site du camp d'internement de Montreuil Bellay. Photo Jacques Sigot

- Du 8 novembre 1941 au 16 janvier 1945, la France fit du site de Montreuil-Bellay un camp pour «individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani». Ils étaient Manouches, Gitans, Roms, Sintés, et plus généralement Tsiganes, terme que nous employons aujourd'hui mais que les intéressés refusent. De « type romani », confirme, en tous les cas, le caractère raciste de la mesure. Ces Tsiganes, par familles entières, venaient d'une multitude de petits camps ouverts suite à la loi du 6 avril 1940 signée par Albert Lebrun, dernier président de la 3e République, loi qui stipulait que ces nomades devaient être rassemblés dans des communes désignées sous surveillance de la police et qui fut appliquée avec zèle par Vichy.

Furent aussi internés à Montreuil des clochards arrêtés dans les rues de Nantes au début de l'été 1942, et qui disparurent quasiment tous avant la fin de l'hiver qui suivit.

Jusqu'en janvier 1943, les nomades furent gardés exclusivement par des gendarmes ; ensuite par des gendarmes et des jeunes gens de la région qui échappaient ainsi à la « Relève forcée » puis au STO (Service du Travail Obligatoire) en Allemagne.
En juin et juillet 1944, le camp fut sévèrement bombardé par les alliés qui avaient sans doute appris que l'on avait un temps fait confectionner par les internés des filets de camouflage pour l'ennemi. La clôture et des baraquement ayant été très endommagés, les nomades furent conduits dans un second lotissement de l'ancienne poudrerie, quelque trois kilomètres à l'est le long de la nationale Angers/Poitiers. .

Première quinzaine de septembre 1944, furent parqués derrière les barbelés désertés du camp principal, 30 Italiens et 145 soldats vaincus du Reich, dont 107 Géorgiens, Russes « blancs » fidèles à l'ancien régime qui avaient espéré que Hitler vainqueur leur rendrait leur Tsar.

Puis ce fut le tour des collaborateurs locaux, eux-mêmes bientôt transférés dans le camp de Châteaubriant pour échapper au triste sort que leur réservaient des compatriotes avides de vengeance et de défoulement.

Enfin la Libération, mais pas pour les internés de Montreuil

Les Tsiganes réintégrèrent les baraquements du camp principal début octobre 1944. Si, pour les Angevins, la Libération avait brisé les chaînes de l'occupation, pour eux, la guerre n'était pas terminée, et ils ne quittèrent Montreuil que le 16 janvier 1945… pour être expédiés sans autre forme de procès dans ces autres camps de Jargeau et d'Angoulême où certains restèrent jusqu'en juin... 1946 !
C'est qu'en janvier 1945, l'on avait besoin du site de Montreuil-Bellay pour de nouvelles victimes de cette guerre qui n'en finissait pas, et le 20 janvier, arrivèrent 796 civils allemands, dont 620 femmes et 71 enfants, arrêtés dans l'Alsace reconquise par l'armée du général Leclerc, internés dans un premier temps dans l'ancien camp nazi du Struthof. Beaucoup périrent au cours des mois de l'hiver, suite au voyage en wagons à bestiaux pendant trois jours de l'Alsace à l'Anjou et vu les conditions matérielles lamentables de leur hébergement dans des baraquements en partie ruinés. Beaucoup d'entre eux étaient très âgés. En novembre 1945, un nouvel hiver s'annonçant, on précipita leur transfert dans le camp moins dur de Pithiviers (Loiret).
Au printemps 1946, un escadron d'un régiment de Chasseurs d'Afrique de l'armée française les remplaça pendant quelques mois, mais les barbelés et les miradors avaient disparu.
Enfin, le 22 octobre 1946, toutes les installations, sauf la prison, une cave souterraine d'une ferme qui avait brûlé au début du siècle, furent vendues aux enchères par les Domaines.

Restent aujourd'hui quelques ruines de marches et de fondations, et une stèle dont la plaque commémorative, dans son laconisme officiel, ne dit rien, ou si peu, de toutes ces souffrances si longtemps occultées et non encore toutes reconnues ni assumées.

Vestiges de la prison du camp
Vestiges de la prison du camp. Photo Jacques Sigot

Un camp sauvé de l'oubli 

Ce camp, comme tous les innombrables autres en France qui avaient interné des Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale, était tombé dans l'oubli. Pour Montreuil-Bellay, je puis l'expliquer d'une certaine manière. Dans les années 1950, un second site, qui porta le même nom de « Camp de Méron », s'est installé exactement à la limite des barbelés abandonnés : un immense dépôt de matériel américain dans lequel travaillèrent plus de 1500 personnes de la région, ce qui fut une bénédiction économique pour elle jusqu'au renvoi par de Gaulle de ces nouveaux « occupants ». Le second camp avait escamoté le premier dans la mémoire des Angevins.
Et c'est parce que j'étais devenu ce que l'on appelle gentiment « un historien local » que je découvris l'ancien camp à la fin des années 1970. Christian Bernadac, dans son ouvrage L'Holocauste oublié (Editions France-Empire, 1979), a bien évoqué l'existence de quelques-uns de ces camps, dont celui de Montreuil-Bellay, mais il en a fait des camps nazis antichambres des camps de la mort, ce qu'ils n'étaient pas. Il a surtout recopié des rapports retrouvés dans différents services des Archives départementales sans toujours les confronter à la vérité. Ainsi, quand il relate le drame des nombreuses morts à Montreuil au cours de l'automne et de l'hiver 1942, il écrit que c'étaient des Tsiganes alors que c'étaient presque exclusivement les clochards raflés à Nantes au printemps.
Il est quand même surprenant qu'aucun historien ne se soit intéressé à cette histoire des camps français pour les Tsiganes… ce que certains firent longtemps après la parution de la première édition de mon ouvrage en 1983. Le hasard de mon installation comme instituteur dans le Montreuillais m'avait permis de recueillir une masse énorme de témoignages oraux irremplaçables avant qu'il ne soit trop tard, parce que les anciens internés n'avaient jamais écrit sur cette période.
Il me fut également très difficile de présenter mon travail à la presse nationale indifférente, et seule la régionale m'a aidé. Nouvelle difficulté pour faire ériger la stèle commémorative sur le site, la première pour un tel camp. Je fus secondé par Jean-Louis Bauer, dit Polouche, interné à Montreuil à 12 ans, après avoir connu Mérignac (Gironde) et Poitiers (Vienne), avant d'être transféré à Jargeau (Loiret) qu'il ne quitta que le 23 décembre 1945. Même cette stèle, sur laquelle fut refusée l'évocation des autres internements, fut acceptée à la condition que nous en couvrions les frais !

Chaque année, le dernier samedi d'avril, a lieu au pied de cette stèle une cérémonie nationale officielle en hommage aux Tsiganes victimes de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis ces dernières années, des ruines ont disparu sous le faux prétexte de la création d'un rond-point routier ou de l'élargissement d'une route qui ne les condamnaient pas. En ce moment, nous craignons la création d'un second rond-point qui demanderait la suppression de la prison souterraine, une ancienne cave de ferme qui a brûlé vers 1908, le seul vestige intact de cet ancien camp.

Le devoir de Mémoire exige qu'un tel lieu soit protégé, même s'il rappelle des événements peu glorieux.

Stèle commémorative du camp
Stèle commémorative du camp. Photo Jacques Sigot

Le camp est tombé complètement dans l’oubli, aussi bien pour la population que pour les historiens qui ne se sont jamais intéressés à ces camps créés et administrés par les autorités françaises, jusqu’à ce que Jacques Sigot, instituteur et historien local publie un premier ouvrage en 1983. Avec Jean-Louis Bauer, un ancien interné, il réussit à faire accepter une stèle sur le site, stèle dont il dut assumer le financement avec des amis. Chaque année, depuis 1990, le dernier samedi d’avril, a lieu sur le site une cérémonie nationale officielle en hommage aux Tsiganes victimes de la Seconde Guerre mondiale.

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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 15:13


Les Gitans
envoyé par imineo

C'est en ces termes que le Pape Paul VI accueillit en 1965 les Gitans venus de toute l'Europe et au milieu desquels il voulut célébrer son 68e anniversaire. Nulle terminologie ne saurait mieux leur convenir. Déjà au milieu du XVe siècle, leurs ancêtres se présentaient comme des pénitents, condamnés à errer de par le vaste monde en expiation de leurs péchés. Et ils montraient, comme preuves, des lettres du Pape Martin V. Pendant tout le Moyen Age, ils demeurèrent fidèles au pélerinage de St Jacques de Compostelle.

De nos jours, plus que jamais, le pélerinage qui définit si bien leur existence, reste l'acte religieux essentiel des gens du voyage. Le mauvais accueil qui leur est parfois fait dans d'autres églises, où ils se sentent étrangers, les incite davantage encore à se retrouver entre "voyageurs" pour prier et accomplir quelque voeu.

Qui n'a pas assisté, dans la semaine qui précède les fêtes, aux veillées gitanes dans la vieille église forteresse embrasée par les cierges, ne saura  jamais rien de la vraie ferveur gitane.


saintes marie de la mer...
envoyé par la_bohemienne

Les pélerins et qui veut les suivre entrent dans l'église au son des guitares, des violons et des chants. On allume au grand cierge pascal des centaines de petits cierges, comme autant d'étoiles dans le ciel de Provence. La prière et la ferveur sont intenses. Le pélerinage de mai est propice à l'enseignement du catéchisme et aux conversions. On profite de la réunion des familles pour baptiser les enfants...

Si leur mode de transport a changé, la caravane ayant remplacé l'hypomobile, c'est toujours avec ferveur qu'ils rejoignent tous les ans l'antique sanctuaire camarguais.

Ils y acclament la descente des châsses de Sainte Marie-Jacobé et de Sainte Marie-Salomé et ne manquent jamais de leur présenter leurs enfants portés à bouts de bras. Mais leur SAINTE, c'est SARA, SARA LA KALI, SARA LA NOIRE...


SAINTE MARIE DE LA MER LE MYSTERE DE SARA
envoyé par asteroide1

Sainte Sara dont la statue veille et les attend toute l'année dans la crypte noire, enfumée et brûlante... Sainte Sara que l'on honore en la revêtant de 45 robes et que l'on couvre de bijoux... Sainte Sara qui attend son peuple qui la conduira jusqu'à la mer... Cette mer qui l'a conduite ici, sur cette plage, quand le monde était à son commencement.

"Sainte Sara, mets nous sur la bonne route

et donne nous ta belle chance, donne nous la santé,

et quiconque pense du mal de nous,

change son coeur pour qu'il en pense du bien un jour... Amen"

priere02

J'ai eu la chance de le faire ce pélerinage,  j'ai eu la chance de les cotoyer, ils m'ont permis de prier avec eux, ils n'ont pas posé de questions, et simplement m'ont offert le verre de l'amitié,  je n'ai pas eu peur, j'étais en sécurié parmi eux...

Et les femmes et les enfants étaient si beaux et les hommes tellement fiers...

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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 09:02


Découvrez Django Reinhardt!

torino_20bambou"Ils sont de partout et de nulle part... Pour eux, les lieux de naissance et d'habitation n'ont aucune signification... Ils ne viennent pas d'un endroit, ils sont de chez eux... Et chez eux, c'est partout... Leur maison, c'est la roulotte et leur adresse, la halte d'un soir ou de quelques jours...  Avec eux, ils transportent leur histoire, leur passé et cet avenir au jour le jour, où chaque jour suffit à sa peine... Ils n'ont rien, mais ils ont tout : le ciel, les oiseaux, l'air, l'eau, et tous les éléments de la terre... Ne serait-ce pas pour ça qu'on les jalouse ? Libres comme l'air, même si cette liberté leur coûte de plus en plus.... Pourquoi ce peuple me hante-t-il depuis toujours ? Pourquoi, vais-je toujours si naturellement vers eux... Si naturellement, qu'ils se demandent parfois comment est-ce possible qu'une gadji vienne frapper à la porte de leur roulotte.... Alors, tiens, pendant quelques jours, je vais vous conter ce que je sais de leur histoire, pas grand chose, pas suffisament à mon goût... Et qui sait, peut-être au hasard de la blogosphère infinie, un de mes frères ou une de mes soeurs "du voyage" pourvue d'une connexion internet, viendra me faire un petit coucou amical... Rien ne pourrait me faire plus plaisir..."

Leurs origines :

"Les Tsiganes" qui sont-ils ? d'où viennent-ils ?

Pendant des sièces leurs origines demeurèrent un mystère. Les légendes les plus folles circulaient. Etaient-ils les descendants d'Adam et d'une autre femme qu'Eve ? ou bien, les descendants des Atlantes les fils d'une tribu perdue d'Israël ?

Aujourd'hui, le doute ne semble plus permis, et les ethnologues peuvent affirmer avec certitude que leurs origines sont indiennes. Les linguistes les plus émerites ont confirmé que leur langue trouvait sa source dans le sanskirt "hindi-rajasthani" et qu'elle s'était contentée de s'enrichir du vocabulaire emprunté aux pays traversés...

On ne connaît pas les raisons de leur départ de l'Inde vers le IXe et Xe siècles. Tout juste sait-on, que quittant le nord de l'Indus, ils ont migré vers l'Iran, la Grèce et l'Europe via l'Empire Byzantin.

Ils sont signalés en France, pour la première fois, en août 1419, à Châtillon-sur-Chalaronne, en pays de Bresse.

ane_roulotte

Précisons que les Tziganes regroupent l'ensemble des tribus des gens du voyage. Dans cette grande famille des Tziganes, il faut y distinguer plusieurs groupes : les Roms, le Manouches, les Gitans... pour ne citer que les principaux.

Certaines appelations sont issues d'une déformation linguistique populaire ou d'une interprêtation historique.

Ainsi, les Gitans. Ceux-ci arrivés par le Sud de l'Espagne où beaucoup se sont sédentarisés, étaient appelés par les autochtones : les Egyptiens, en raison de leur lointaine provenance... Ce terme s'est déformé et nous est parvenu sous sa forme actuelle : les Gitans.

Les Bohémiens. Ce nom a été attribué aux gens du voyage parce que la plupart venaient de l'Est de l'Europe, et plus particulièrement de Bohème, province de l'ancienne Tchécoslavaquie.

De plus, le Roi Sigismond de Tchécoslovaquie, en son château de Spis, édita un sauf-conduit en faveur du peuple Tzigane, le 17 avril 1423, en ces termes :

"Nous, Sigismond, roi hongrois, tchèque, dalatien, croate..., notre Ladislav, seigneur fidèle, chef de son peuple tzigane, nous a demandé humblement de solliciter notre indulgence exceptionnelle. Nous vous prions donc de bien vouloir tenir compte de cette supplique et de ne pas refuser cette lettre. Or, si Ladislav mentionné plus haut et ses gens apparaissent à un quelconque endroit de notre empire, en ville ou à la campagne, vous êtes prié de lui faire preuve de la même fidélité que vous avez à notre égard. Protégez-les pour que Ladislav et son peuple puissent séjourner sans préjudice entre vos murs. S'il y a parmi eux un ivrogne ou un bagarreur, nous voulons et ordonnons que Ladislav soit le seul à avoir le droit de juger, de punir, de pardonner, et de l'exclure de votre cercle..."

Les tziganes ayant emmené avec eux ce sauf-conduit en France, et celui-ci édité en Bohême, les français appelèrent longtemps ces nouveaux arrivants : "les bohémiens".

De même, les désignait-on souvent sous le nom de "romanichels". Ce mot est une déformation de deux noms issus de la langue romani. Romani : homme ; Tchel : peuple ; Romani Tchel : homme de notre peuple.

croix

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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 01:16

croix


Découvrez Django Reinhardt!

<div style="width:220px;height:55px;"><object width="220" height="55"><param name="movie" value="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=952664&colorBackground=0x555552&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x39D1FD&autoplay=0"></param><embed src="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=952664&colorBackground=0x525252&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x39D1FD&autoplay=0" type="application/x-shockwave-flash" width="220" height="55"></embed></object><br><font size='1' color ='#000000'>D&eacute;couvrez <a href='http://www.deezer.com/fr/django-reinhardt.html'>Django Reinhardt</a>!</font></div>

Avant de continuer mon petit exposé historique, il me semble souhaitable de préciser que les Tziganes regroupent l'ensemble des tribus des gens du voyage. Dans cette grande famille des Tziganes, il faut y distinguer plusieurs groupes : les Roms, le Manouches, les Gitans... pour ne citer que les principaux.

Certaines appelations sont issues d'une déformation linguistique populaire ou d'une interprêtation historique.

Ainsi, les Gitans. Ceux-ci arrivés par le Sud de l'Espagne où beaucoup se sont sédentarisés, étaient appelés par les autochtones : les Egyptiens, en raison de leur lointaine provenance... Ce terme s'est déformé et nous est parvenu sous sa forme actuelle : les Gitans.

Les Bohémiens. Ce nom a été attribué aux gens du voyage parce que la plupart venaient de l'Est de l'Europe, et plus particulièrement de Bohème, province de l'ancienne Tchécoslavaquie.

De plus, le Roi Sigismond de Tchécoslovaquie, en son château de Spis, édita un sauf-conduit en faveur du peuple Tzigane, le 17 avril 1423, en ces termes :

"Nous, Sigismond, roi hongrois, tchèque, dalatien, croate..., notre Ladislav, seigneur fidèle, chef de son peuple tzigane, nous a demandé humblement de solliciter notre indulgence exceptionnelle. Nous vous prions donc de bien vouloir tenir compte de cette supplique et de ne pas refuser cette lettre. Or, si Ladislav mentionné plus haut et ses gens apparaissent à un quelconque endroit de notre empire, en ville ou à la campagne, vous êtes prié de lui faire preuve de la même fidélité que vous avez à notre égard. Protégez-les pour que Ladislav et son peuple puissent séjourner sans préjudice entre vos murs. S'il y a parmi eux un ivrogne ou un bagarreur, nous voulons et ordonnons que Ladislav soit le seul à avoir le droit de juger, de punir, de pardonner, et de l'exclure de votre cercle..."

Les tziganes ayant emmené avec eux ce sauf-conduit en France, et celui-ci édité en Bohême, les français appelèrent longtemps ces nouveaux arrivants : "les bohémiens".

De même, les désignait-on souvent sous le nom de "romanichels". Ce mot est une déformation de deux noms issus de la langue romani. Romani : homme ; Tchel : peuple ; Romani Tchel : homme de notre peuple.

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27 juillet 2008 7 27 /07 /juillet /2008 18:20

MOI AUSSI JE SAIS METTRE DE LA ZIZIQUE !!!

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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 18:54

: "La Savonnerie de Martin de Candres" http://promarcan.free.fr/autrefois0.htm

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Là.... Turquant

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Y déguster des "pommes et poires tapées"

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C'est au 18 et 19eme siècle dans la vallée de la Loire et plus précisément entre Saumur et Chinon que se développe la production de pommes et poires tapées, la pomme tapée plutôt coté Anjou et ses pommiers ,et la poire coté Touraine et ses vergers de poiriers . Suite aux ravages du phylloxéra dans les vignobles qui était l'activité principale de la région, la production de pommes et de poires tapées devint une industrie florissante . A partir de septembre , on chauffait les fours trois jours durant avant d'enfourner les fruits pelés. Après plusieurs fournées les fruits étaient aplatis avec une "platissouerre" puis séchés. L'arrivée des procédés modernes de conservation et le retour à la vigne, devait provoquer la disparition de la pomme et de la poire tapée. De nos jours à Rivarennes ou à Turquant ou l'ont découvre encore des fours dans les anciennes habitations troglodytes se perpétue encore la tradition de la production de pommes et poires tapées. (office de tourisme de Turquant par St Gougoule) ;)

Et puis là...  Les Caves Bouvet Ladubay

cathedrale_pilier sa cave sculptée....

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SES VINS....

... si le coeur vous en dit...

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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 19:10

FoulquesFoulques Nerra, Foulques le Noir, le Faucon Noir. C'est une des plus extraordinaires figures du Haut Moyen Age. Extrême dans le mal comme dans le bien, il fut un de ces grands féodaux contre lesquels nos rois ont dû lutter avec persévérance pendant plusieurs siècles pour arriver à constituer l'unité de la France.

Des flammes sortent de toutes les fenêtres de l'abbaye de Saint-Florent à Saumur. Les moines affolés, se précipitent dans l'église à travers la fumée, au risque d'être écrasés sous les poutres embrasées ; ils sauvent non sans peine la châsse de saint Florent, tandis que le château fort tout proche brûle. Foulques-Nerra, comte d'Anjou, debout sur un tertre, reste impassible. Il regarde le désastre qu'il a voulu, le brasier que ses troupes ont allumé.

— Laisse-toi brûler saint Florent, s'écrie-t-il, et je te bâtirai une basilique à Angers qui vaudra bien celle-là.

On lui mène des prisonniers. Il en gifle un avec une telle force qu'il lui arrache un œil. Les autres sont massacrés. Quant aux fils du gouverneur de la forteresse de Saumur, il les livre à la torture.

Une bête d'action

C'est ainsi qu'on verra souvent ce puissant comte d'Anjou, chef de guerre et stratège génial, pilleur de villes, fondateur d'abbayes, assassin de ses prisonniers, incendiaire de fermes et de couvents, auteur de supplices atroces, pèlerin repentant en Terre Sainte, généreux bienfaiteur de ses serfs et de ses manants, surnommé Nerra — le « faucon noir » —, né vers 972 ou 987, fils de Geoffroy, surnommé « Grise-gouelle » et vassal du roi de France qui était alors Robert le pieux.

Rien n'était moins confortable à la fin du Xe siècle que la situation du roi dans son petit domaine qui s'étendait à peine de la Meuse à l'Île-de-France et ne dépassait guère Orléans au sud.

Entouré de vassaux inquiétants,
Robert le pieux et son successeur Henri Ier ont plus d'une fois tremblé devant leurs exigences.

De ces grands féodaux, les plus turbulents étaient certainement Foulques-Nerra et son voisin Eudes Ier, comte de Blois, de Chartres et de Tours. Toute la vie de Foulques sera consacrée à agrandir son comté, en particulier dans la Touraine sur laquelle Eudes avait des prétentions plus ou moins légitimes.

C'est dans cette vie de luttes et de violences que se dévoile le comportement hors du commun, de cette terrible bête d'action qu'est le comte d'Anjou, d'un caractère tout en contrastes, ambitieux quoique sans duplicité, « oscillant, comme le dit La Varende, entre le crime et le remords, la tuerie et la dévotion, le drame et la comédie ». N'est-il pas allé trois fois à Jérusalem prier sur le tombeau du Christ pour se faire pardonner des crimes qui avaient épouvanté ses contemporains, pourtant assez cuirassés sur ce point-là ?

Cependant dans tout le comté d'Anjou, on l'aime et on le respecte. Il a d'abord pour lui la tradition carolingienne et une supériorité de fait sur les autres seigneurs du comté parce qu'il est le plus grand possesseur de fiefs. Ses vassaux lui doivent tout et sont à sa merci.

De plus, comme il est généreux pour le clergé, celui-ci lui est soumis. Que d'abbayes, d'églises, de prieurés, de monastères ne doit-on pas à cet homme aussi extrême dans sa piété que dans sa violence ! Les abbés et les moines ont servi son prestige au moins autant que son courage et ses victoires.

Enfin il donne un grand exemple aux autres seigneurs et à ses propres vassaux. Aussi puissant que le roi de France, il lui rend cependant hommage sans discuter et avec le plus grand respect.

Foulques veut Saumur

Foulques, homme de guerre, va montrer ses talents de stratège et aussi d'homme politique. L'avantage qu'il a sur ses voisins c'est d'avoir régné cinquante-trois ans, d'avoir vu mourir Hugues Capet, Robert le pieux et de batailler encore dix ans sous Henri Ier, ce qui lui a permis de mener une politique suivie.

S'il passe pour le plus remarquable chef de guerre de son temps, c'est qu'il possède une intelligence rapide et un sens de l'action opportune. Jamais il ne s'engage dans une guerre sans un plan précis, sans avoir d'abord installé ses postes de défense, sans avoir jugé de la valeur de ses soldats et surtout de la confiance que méritent ses alliés.

Qualités exceptionnelles à cette époque où on faisait la guerre sans tactique aucune, en fonçant droit sur l'ennemi pensant qu'en assommant, en transperçant, en découpant, on avait toutes les chances de gagner. Foulques fait tout cela, mais avant, il a bien réfléchi et tout pesé.

En prenant possession de son comté il trouve une situation délicate : il possède Amboise qui constitue une enclave dans le comté de Blois tandis qu'Eudes possède Saumur, point stratégique avancé en plein comté d'Anjou.

Terrible chassé-croisé, inadmissible pour l'un comme pour l'autre et qui sera une occasion de verger beaucoup de sang.

Amboise a été presque entièrement ruiné par les Normands et son nouveau seigneur. Louis de Bègue, a fait reconstruire un château-fort et des remparts, le tout en bois, à la hâte et donc vulnérable.

Saumur, par contre, est puissamment fortifié. De plus, la ville commande la navigation sur la Loire, question capitale pour le comté d'Anjou.

Le plan d'Eudes est de s'emparer d'Amboise, puis de Loches, solide forteresse de Foulques. Le combat qui va se livrer donne une première idée de l'habileté de Foulques.

Une fuite stratégique

Il apprend par quelque espion à son service le projet d'Eudes. Avec sa rapidité de décision habituelle, il réunit ses troupes et fonce vers Amboise. Mais Eudes est renseigné et, aussi rusé que son voisin, il imagine un plan de la meilleure stratégie.

Il maintient ses troupes en Beauce et quand Foulques arrive devant Amboise, il ne trouve personne devant lui. Il aurait pu faire le sac de la ville, mais il veut écraser les troupes de son ennemi par une victoire décisive. Il va chercher l'ennemi là où il est.

Les Angevins avancent donc à travers la Beauce à la poursuite des troupes d'Eudes, mais celui-ci simule une retraite. Son plan est d'entraîner les Angevins loin de leurs bases, de les attendre dans sa belle forteresse de Châteaudun puis de les prendre à revers et de les encercler. Et Foulques avance toujours.

Dès que ses troupes sont sous les murs de Châteaudun, les Dunois et les Blésois qui y sont installés font une sortie et foncent sur les Angevins ; ils sont aussitôt refoulés par les assaillants et regagnent à bonne allure leurs remparts. Toute la journée se répète ce mouvement de va-et-vient sans résultats de part et d'autre.

A la tombée du jour, Foulques fait reculer ses troupes, les éparpille et donne l'impression de s'en aller, lassé.

Les gens d'Eudes, pleins de confiance, sortent de la ville et s'élancent sur les arrières du comte d'Anjou. C'est ce que voulait Foulques : un combat en rase campagne.

Les Angevins, disciplinés, s'écartent laissant un grand espace où s'avancent les troupes d'Eudes puis, brusquement, font volte-face, les encerclent et c'est alors un affreux massacre où apparaît la cruauté de Foulques.

Debout, au milieu des morts, il ne fait pas même grâce aux prisonniers, sauf à vingt chevaliers qui pourront, à l'occasion, lui servir d'otages.

Et Amboise ? Il y pense plus que jamais. Landry de Dunois, un fidèle d'Eudes, possède à moins d'une lieue d'Amboise une maison très bien fortifiée, et Foulques en sent le danger pour sa ville.

Sans laisser le temps à son ennemi de se ressaissir, il entraîne ses Angevins à marche forcée et, trois jours après sa victoire, il attaque Landry.

La petite garnison et les habitants terrifiés de la présence du « Nerra », privés de leur chef et du gros des troupes, se rendent sans défense sous la seule condition qu'on leur laissera la vie. Foulques prend alors possession de la forteresse et la détruit de fond en comble jusqu'aux fondations et aux fossés.

Son plan tactique a réussi. Il s'agit de recommencer en se servant de l'expérience acquise. Car, tandis qu'il est occupé à ses plans sur la Touraine, où s'agite sur ses frontières, Conan, comte de Rennes, qui a épousé Ermangarde, sœur de Foulques, veut lui enlever les terres de son comté qui s'étend jusqu'à la Mayenne et même la ville d'Angers. Conan se disait aussi comte de Nantes, bien que la ville ait été sous les ordres d'Hamon, héritier reconnu par les Nantais et que soutient le comte d'Anjou.

Conan, pour s'affirmer, n'a plus que le moyen des armes et il s'avance devant Nantes pour en faire le siège. Hamon a le temps de prévenir Foulques qui, avec sa rapidité habituelle, prévient ses vassaux, groupe ses troupes et descend la vallée de la Loire.

Les beaux-frères ennemis

On ne sait pourquoi les deux beaux-frères se rencontrent non pas sous les murs de Nantes, mais dans la lande de Conquereux qui s'étend au nord de Nantes et à l'ouest de Châteaubriant.

Il est probable que Conan voulait employer une tactique particulière et avait choisi ce terrain. Il y arrive d'ailleurs le premier et fait creuser aussitôt une large tranchée qu'on recouvre de branchages.

Quand les deux guerriers se retrouvent face a face c'est un échange d'injures hurlées d'un camp à l'autre jusqu'à ce qu'exaspérés, les Angevins attaquent par un tir nourri de flèches.

Conan fait reculer ses Bretons ; les Angevins se croient déjà vainqueurs, mais la cavalerie et les archers de Foulques, lancés en avant, roulent pêle-mêle dans les fosses creusés par les Bretons.

Foulques y tombe comme les autres avec son cheval, mais se relève. On devine la rage qui s'empare de ce tempérament de feu. Il subjugue ses troupes, leur fait contourner les fosses par un large détour, les relance en avant sur les Bretons qui s'enfuient dans le plus grand désordre et c'est alors une effroyable boucherie.

Toute la colère de Foulques contre le stratagème de Conan éclate. Pas de prisonniers. On achève les blessés, on tue et on pend les chefs. Conan a été tué au cours de la bataille.

Un époux cruel

Pris de remords à son retour à Angers, Foulques fait une donation importante à l'église Saint-Maurice « pour le salut de son âme pécheresse et pour se faire pardonner le massacre épouvantable des chrétiens qu'il a fait tuer sur la lande ».

Autre combat non moins cruel toujours contre Eudes de Blois, pour obtenir les rives du Cher et prendre la forteresse de Montrichard qui commande la navigation sur la rivière. Il s'est fait un bon allié avec le comte du Mans.

La bataille qui se déroule dans la plaine tourne d'abord à l'avantage du comte de Blois. Foulques-Nerra va être battu lorsque les Manceaux arrivent au dernier moment, permettent aux troupes de Foulques de se regrouper et c'est alors l'un des plus terribles massacres de l'époque où près de cinq mille morts restent sur le terrain. Les prisonniers sont naturellement égorgés sur place.

Encore une fois, Foulques a vaincu.

La guerre finie, il est obsédé par tous les massacres qu'il aurait pu éviter. Alors il se confesse, communie, s'inflige de rudes pénitences, comble de dons les abbayes qu'il a fondées ; puis le fond du caractère de ce demi-barbare ressurgit.

Il a épousé Elisabeth de Vendôme, fille du célèbre Bouchard, le favori le plus fidèle d'Hugues Capet. A sa grande désillusion, il naît une fille. Un guerrier de sa taille devait avoir un fils. Et après tout il guerroyé souvent loin de sa femme.

Cette fille indésirable ne serait-elle pas le produit d'un adultère ? D'un soupçon, il lui est facile de passer à une certitude. Un adultère aussi notoire mérite la mort.

Il choisit lui-même les juges. Elisabeth se défend tant qu'elle peut : elle n'a aucune chance. Le verdict est terrible. Elle est condamnée et, le lendemain, elle est brûlée vive sur la place d'Angers sous les yeux horrifiés du peuple qui aime sa princesse.

Quelques jours après, un immense incendie détruit presque entièrement la ville d'Angers. « C'est la vengeance du Ciel », s'écrient les Angevins.

Après ce crime et les massacres de Couquereux et de Pontlevoy, Foulques est pris d'une peur panique de l'enfer. Il lui faut une pénitence en rapport avec cette accumulation de cruautés.

Pour cela, il n'y a rien de mieux, à son avis, que les Lieux saints. Le voilà donc, en 1002, à cheval sur la route de Jérusalem où, à peine arrivé il s'effondre devant le tombeau du Christ et verse, pendant des heures, d'abondantes larmes.

On n'a pas de détails sur son séjour dans la Ville Sainte. On sait seulement que les Infidèles lui ont demandé un prix exorbitant pour lui permettre d'approcher le tombeau du Sauveur.

A son retour, il a l'esprit en paix et oublie un moment les « plaisirs de la guerre ». C'est alors qu'il fonde la grandiose abbaye de Beaulieu à environ quatre à cinq kilomètres de sa forteresse de Loches.

Cet abbaye lui tiendra au cœur toute sa vie et il la comblera de dons et de privilèges. L'évêque de Tours, tout heureux de cette fondation, demandera même l'honneur de présider la cérémonie de la dédicace en l'an 1012.

Cette période de calme ne convient guère au tempérament de Foulques et ne pouvait durer, d'autant plus que ses voisins ont profité de son absence pour faire des incursions sur ses terres.

Foulques qui a toujours dans son plan la prise de Saumur, s'y porte avec ses troupes en 1019 ou 1020. La citadelle est mal défendue. Eudes y a laissé une garnison trop faible.

Foulques l'enlève sans difficulté, pénètre dans l'abbaye dédiée à saint Florent et l'incendie en y ajoutant les crimes et les violences dont il a l'habitude. Mais pour le mystique qu'il est, la destruction d'une « maison de Dieu » lui paraîtra, à tête reposée, un méfait impardonnable, à moins de sévères pénitences.

Pendant ce temps-là, Eudes voyant son ennemi occupé ailleurs et furieux de ce qu'il apprend, lui enlève la forteresse de Montboyau, située à l'ouest de Tours à l'embouchure de la Choisille, l'une des places fortes les plus importantes du système défensif de Foulques.

intrigues à la cour de France

Faire la guerre c'est passionnant, mais ce n'est pas encore assez pour l'activité du « faucon noir ». Et puis il tient à en imposer au roi. Il se trouvera bien une occasion.

Robert le Pieux a épousé Constance, fille du comte de Toulouse et propre nièce de Foulques. La jeune femme est aussi emportée et violente que son oncle.

Or le roi aime particulièrement un de ses barons, Hugues de Beauvais, et subit à tel point son influence qu'il prend rarement une décision sans son conseil.

Constance, prise d'une violente jalousie, hait le favori. Un seul homme peut la comprendre : son oncle. Elle lui envoie un messager porteur d'une lettre lui expliquant tous ses griefs.

Foulques comprend tout de suite ce qu'on attend de lui.

Un jour où le roi chasse avec son cher compagnon, celui-ci est cerné par une douzaine de sbires à la solde du comte d'Anjou. Ceux-ci font une révérence au roi puis, sous ses yeux, saisissent Hugues de Beauvais et lui tranchent la tête.

Le roi, bouleversé mais pas assez sûr de lui et de son entourage, n'ose pas se venger. Il alerte Fulbert, le célèbre évêque de Chartres, et Foulques reçoit une admonestation des plus sévères. L'évêque le menace d'excommunication et l'oblige à se mettre à genoux devant le roi.

Foulques s'incline. Effrayé encore une fois d'être mis au ban de la Sainte Église et condamné aux peines de l'enfer, il se reconnaît seul coupable.

Dernière solution pour ce mystique : faire une grande pénitence ; et il repart pour Jérusalem.

La chronique du temps raconte que, comme à leur habitude, les Infidèles lui font payer la grosse somme pour son entrée dans la ville. Le pénitent pleure tant à genoux au pied du Saint-Sépulcre que, racontent ses biographes, ses larmes amollissent la pierre et qu'il en arrache un morceau avec ses dents.

De ce voyage, il rapporte un fragment de la vraie croix, une courroie qui avait lié les mains du Christ lors de sa flagellation et le morceau du Saint- Sépulcre qu'il a arraché. Il dépose le tout en l'église Sainte-Marie d'Amboise.

Devant le tombeau du Christ

En 1035, le comte d'Anjou, a encore de graves fautes à se faire pardonner. Il a mis fin à des révoltes de paysans, ce qui ne se passa pas sans incendie de villages, pillages et viols pour la satisfaction de ses soldats.

Quand le calme est rétabli, il pense à son âme qui mérite une nouvelle pénitence. Pour lui, pas de sanctuaire aussi riche en grâces que Jérusalem. Pour la troisième fois, il reprend la route de la vie sainte. Il n'est plus seul. Robert, duc de Normandie, l'accompagne. Lui aussi cherche le pardon. Il vient de faire empoisonner son frère.

Les deux insignes pèlerins ont décidé de faire le voyage nu-pieds. Au soir du premier jour ils ont les pieds en sang et ils continuent leur voyage portés sur une litière.

On raconte qu'aux Lieux saints, les Turcs obligèrent Foulques à souiller le Saint-Sépulcre. C'était pour lui un sacrilège impossible.

Harcelé, il trouve la solution. Il dissimule dans ses chausses une vessie pleine de vin blanc et en arrose consciencieusement la pierre. Les Turcs furent satisfaits. Ce qui ne les empêcha pas de rançonner copieusement les deux pèlerins.

A son retour, il trouve son fils Geoffroy Martel, maître du comté de Vendôme, ce fief qu'il a eu tant de mal à acquérir. Ce jeune homme, aussi doué que son père, va décidément trop loin.

Son père l'attaque, le bat et l'oblige à venir, avec une selle sur le dos, s'humilier en s'agenouillant devant lui en présence de ses barons et de ses troupes. Le vieillard tremblant de colère le frappe du pied plusieurs fois en criant :

— Tu es vaincu, enfin vaincu !

— Oui, je suis vaincu, répond le fils, mais par toi seul parce que tu es mon père. Pour tout autre je suis toujours invincible.

Quelques années plus tard, Geoffroy Martel reprit le comté de Vendôme et le garda.

Le voyage que Foulques-Nerra fait à Jérusalem en 1039 sera le dernier. Il a reçu l'hommage de la ville de Chinon et son château fort est à ses ordres. Il a pris le château de Saint-Aignan. Il possède maintenant Loches et toutes les vallées et les routes de la Tourraine sont sous sa surveillance, sauf la ville de Tours qu'il ne put jamais garder. Le plan conçu au début de son règne est achevé.

Le terrible comte d'Anjou se sent vieux. Le temps est venu de se détacher des choses de la terre et de ne plus penser qu'au salut de son âme. Dans une séance solennelle, il remet son comté à son fils Geoffroy Martel à qui il a pardonné et il part pour la Ville Sainte, emmenant avec lui ses deux plus fidèles serviteurs.

Arrivé devant le tombeau du Christ, il leur fait promettre de lui obéir en tous points. Alors il s'étend sur une claie, se fait traîner dans les rues et tandis que ses serviteurs le frappent à coups de verges, il crie aux passants :

— Ayez pitié du traître et parjure Foulques-Nerra ; Seigneur Jésus, pardonnez à mon âme suppliante.

Fatigué, il reste plusieurs mois à Jérusalem, il prie, il s'impose de sévères pénitences, tâchant de compenser ses crimes et ses brutalités passées par des larmes de remords.

Un être de contradiction

Revenant par la route de terre, il passe par Metz où il s'arrête épuisé. Il tombe malade, ne peut plus se relever.

L'évêque de Metz, Thierry de Luxembourg le visite, le confesse et assiste à ses derniers moments. Le 21 juin 1040, le pénitent expire et l'évêque lui ferme les yeux.

Son corps, embaumé selon ses dernières volontés, est transporté à Loches, puis en sa chère abbaye de Beaulieu où il est inhumé en grande pompe dans l'église du Saint-Sépulcre par l'évêque de Metz lui-même qui a suivi le corps depuis la Lorraine.

Le beau monument funéraire élevé sur son tombeau a été d'abord très abîmé au cours d'un incendie allumé par les Anglais en 1412, puis les révolutionnaires de 1792 l'ont détruit entièrement.

D'autres souvenirs de Foulques demeurent en France : forteresses, monastères ou églises. De ses nombreux châteaux forts dont il reste de belles ruines, il est difficile de faire une liste complète, mais il en est assez en Tourraine et en Anjou pour donner une idée de sa puissance.

On lui doit sa chère forteresse de Montboyau, les châteaux forts de Semblancay, de Langeais, de Montrichard, de Château-Gontier élevé en 1007, de Montbazon, Villantroy, Loches, Montrésor, le Lude, Durtal, la Flèche et d'autres petites forteresses construites rapidement pour une opération stratégique et disparues depuis.

Mais le stratège étonnant qu'il fut pour son époque, n'oubliait pas les œuvres pies. Ses remords nous ont valu sa chère abbaye de Beaulieu et ses deux églises. En 1020, il fonde l'église et l'abbaye de Saint-Nicolas, d'Angers ; au retour de son deuxième voyage à Jérusalem, l'église de Saint-Aubin, à Blaison, au sud de la Loire, l'église de Saint-Rémy-sur-Loire, la reconstruction de Saint-Martin, d'Angers, le prieuré de Notre-Dame-lez-Chateauneuf sur la Sarthe, l'abbaye du Ronceray dans les faubourgs d'Angers consacrée en 1028, enfin de nombreux petits prieurés qui ont tous, à peu près, disparu.

A ces créations, s'ajoutent les dons qu'il faisait aux plus pauvres et aux malades. Rien d'étonnant à ce qu'à l'enterrement de ce terrible homme de guerre, le peuple ait beaucoup pleuré.

PS : bon, le personnage était space quand même, mais c'était une époque terrible, zavaient pas le temps de s'embarrasser de fioritures ;)

EDIT : SAINT FOULQUES (il est quand même plus fréquentable, par contre le pauvre a eu une fin violente aussi...), quelle époque !

Saint Foulques fut nommé archevêque de Reims en 882. C'était, à cette époque, un poste politiquement exposé et Foulques fut mêlé à tous les événements qui ensanglantaient le royaume des Francs. Au-delà de ses activités pastorales, il a un rôle administratif et politique important : il protège la ville des invasions en édifiant des fortifications, soutient le roi Charles le Simple contre son cousin Eudes. Après dix-huit ans d'épiscopat, il fut assassiné, en 900, par le comte de Flandre, Baudoin."

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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 22:35

M. et Mme Ciboulette avaient prévu une petite excursion la semaine prochaine.... Ben, Ciboulette elle ira excursionner au Tribunal de chez elle... Elle  arpentera la salle des pas perdus, elle y croisera une faune diverse et pittoresque, mais enfin, tout ça, c'est pour la bonne cause...

Saint-Michel, dont le tribunal est situé sur la place qui porte son nom, ayant accompli ce matin un petit miracle en permettant l'inscription in extremis de la mise en cessation de paiement des deux futurs-ex-gérants mais éternellement voyous, car je doute qu'ils ne changent d'habitudes pour gagner leur vie... Cette inscription déclenchant le jour même, la procédure des AGS, permettant ainsi aux 60 pigeons et pigeonnes dont je fus durant quelques mois, de se voir enfin payés !

Nous vivons dans un pays formidable, on y crée des sociétés à tours de bras, rien qu'en se présentant avec son plus beau sourire au greffe du tribunal de commerce, on y encaisse les aides de l'état, pendant 5 ans on laisse l'état payer les charges, juste le temps de plumer quelques basses-cours, et quelques mois avant le 5e anniversaire, ou guère plus après, on décrète qu'on a plus de sous.... Laissant les employés et créanciers à la charge du contribuable via les AGS...

On a pas oublié au passage de créer moult SCI pour "protéger" ses arrières, on y salarie les épouses au QI de bécasse (pardon les bécasses....) avec des salaires dignes d'assistantes de direction haut de gamme, et celles-ci une fois licenciées (les pauvres....) en seront réduites à percevoir les ASSEDICS (toujours grâce au contribuable au coeur tendre....).

Pendant 5 ans, on aura roulé carrosse : 4x4 Audi, Mercedes, etc, etc.... et mener grand train...

Et en plus, ça leur fait même pas mal, blindés par une première liquidation judiciaire "virtuelle" et même éventuellement interdits de gestion, ils trouveront bien une bonne âme pour faire "gérant" et continuer à s'en mettre plein les fouilles....

Moi, je dis qu'ils ont raison. A partir du moment où l'état vous donne la possibilité de vous enrichir malhonnêtement et de ne pas payer vos dettes, et ce, plusieurs fois de suite, ya aucune raison qu'ils se privent... Vont quand même pas s'eMMM à rouler en poubelle et à gagner honnêtement un SMIC qui leur permettrait même pas d'offrir un mac do mensuel à leur tribu...

Quand le vin est tiré, faut le boire, surtout s'il est bon et qu'on a le bon plan et le bon filon... On appelle ça des "dysfonctionnements" ! Vous avez remarqué ? C'est un mot à la mode. Tout le monde dysfonctionne, les milis, les centrales nucléaires, la justice, les pères... La liste n'étant pas exhaustive,  je vous fais confiance pour la compléter !

NICOOOOOOOOOOOOOOOOOO REVEILLE TOIIIIIIIIIIIIIIII !!! ILS SONT DEVENUS FOUS !!!

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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 10:31

JE VAIS BIEN, TOUT VA BIEN, JE SUIS GAIE, TOUT ME PLAÎT :(

Je n'ai que des raisons de me réjouir :

- un étourdi a encore oublié sa fille de 3 ans TOUTE LA JOURNEE dans sa bagnole... Pitin quand est-ce qu'ils font des alarmes à mômes pour les bagnoles et à quand les brigades de policiers pour vérifier le contenu des voitures sur les parkings ???? c'est vrai quoi ! que fait la police ???? pourrait nous dire quand ya un môme dans la voiture ! les pères ont pas que ça à faire de penser à déposer ces gniards chez la nourrice ! zont un boulot eux :(

- aujourd'hui le premier sinistre ministre va ENFIN dévoiler la fameuse liste des régiments fermés et/ou déplacés... l'aurait plus vite fait de nommer ceux qui restent... Nénette et Doudou accrochez-vous et respirez....

Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais toute seule :

- mon ex-employeur vient de faire un joli chèque en bois de 5044 €.... non, non pas 500, 5000 €, après-midi délicieuse passée au commissariat, au tribunal, chez Gentil-Banquier paniqué (et moi donc....)

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH, ça m'a fait du bien de vous en parler, j'aime faire partager mes petits et grands bonheurs ;)

Allez Cibou, on s'motive : JE VAIS BIEN, TOUT VA BIEN, JE SUIS GAIE, TOUT ME PLAÎT....

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