10 mars 2010
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17:00
... Une tempête quand on est éclairé par Mme Lumière, ça peut le faire.... mais une tempête qui vous laisse dans le noir le plus complet, c'est on ne peut plus angoissant... Heureusement, avant de partir me coucher, j'ai pensé à allumer quelques lanternes ici et là... La veilleuse sur notre table de nuit qui d'habitude me rassure, m'oppresse à cet instant précis...
Mme Chat pleure dans le salon... M. Ciboulette se lève et ouvre la porte de notre chambre... Nous entendre suffit à la rassurer, mais elle se fait encore plus petite dans un coin du canapé... Dehors, c'est le déchaînement.. Le bruit est assourdissant : toute la force de la nature dans ces rafales qui frappent le pignon ouest de la maison et rebondissent sur nos volets, au point qu'on se demande s'ils vont tenir... Le vent est tellement violent qu'il en fait trembler.... les portes des chambres et de la salle d'eau du 1er étage... Craignant qu'un vélux n'ait pas été correctement fermé, on se précipite à l'étage, lampe de poche à la main.... Non, tout est bien fermé, mais le vent en s'insinuant à travers les aérations et les VMC fait claquer les quatre portes de l étage, c'est insuportable, on les ouvre pour ne plus entendre ça...
On redescend, Mme Chat, inquiète, nous attend au pied des escaliers... On refait le tour des fenêtres du rez-de-chaussée pour s'assurer qu'elles sont correctement et solidement fermées... Un bruit terrible parvient de la terrasse, un bruit de ferraille qui se tord et.... des claquements de fouet : le vent dans sa fureur a réussi à arracher les bâches et leurs supports de la tonnelle en alu... Sur la terrasse, c'est l'hallali : les 4 supports arrachés aux montants se cognent les uns aux autres dans un bruit effrayant... redoublant de violence, le vent semble avoir pris notre maison en tenaille : si côté nord de la terrasse, Xynthia se joue de la tonnelle, elle se régale côté sud d'où nous parviennent d'autres bruits peu rassurants...
Les pots qui contiennent nos bambou et qui pèsent chacun plus de 30 kg, ne résistent pas aux assauts de Xynthia, après les avoir cognés sur la façade contre laquelle ils étaient appuyés, on les entend littéralement s'envoler...
On est de plus en plus inquiets : les supports de la tonnelle dégondés ainsi que les pots de bambous représentent maintenant des projectiles des plus dangereux, s'ils viennent à passer nos clôtures.... Miss Caroline III semble être à l'abri garée côté pignon est... On se félicite que Mam'zelle Clio ne soit pas à son emplacement habituel, elle aurait été une cible parfaite pour les bambous désazymutés....
M. Ciboulette regarde sa montre : il est 3 h 30, et Xynthia ne semble pas vouloir aller voir ailleurs si l'on y est... Il lui reste quelques bricoles à démolir et semble regagner en puissance côté nord.... Le bruit du métal soulevé et catapulté me terrorise... Mme Chat a réduit d'un tiers et se réfugie dans le placard en face de notre salle de bain, on mettra la matinée à la retrouver.... M. Ciboulette s'en veut de ne pas avoir pensé à enlever ces maudites bâches ainsi que leurs supports, il ne pense pas que le volet qui contient la bâche du toit de la tonnelle résistera encore longtemps... A peine le temps de le penser : un choc violent se produit contre les volets de notre séjour côté nord... La tonnelle a du se soulever et, complètement libérée de ses attaches vissées dans des dalles de béton, va venir exploser les volets dont on ne sait s'ils résisteront encore longtemps...
M. Ciboulette me demande de virer immédiatement ce qui se trouve devant les fenêtres au cas où... S'il n'est pas question de sortir, il nous faut savoir ce qui se passe.... Dans le cellier qui jouxte notre pièce à vivre, il y a une petite fenêtre.... On vire tout ce qui se trouve devant la machine à laver et le sèche-linge... On les pousse vers le frigo, afin de dégager l'accès à cette fenêtre... Sitôt fait, M. Ciboulette grimpe sur l'escabeau, ouvre la petite fenêtre, glisse son énorme torchère vers les bruits qui nous parviennent et risque un oeil pour juger de l'étendue du désastre...
Deux nouvelles : une pas trop mauvaise et une pas très bonne ; la tonnelle résiste mais la table de pur alu-galvanisé et dont M. Ciboulette avait pourtant enlevé le dessus n'a pas fait le poids... Soulevée par une rafale, elle est retombée les quatre pieds en l'air, et c'est elle qui vient cogner aux volets... Pas la peine de prendre d'autres risques... De toutes façons, on ne peut rien faire d'autre, que d'attendre...
Du dehors, nous parviennent, malgré la tempête, les éclats de voix de nos voisins... S. hurle à son mari de rentrer... M. Ciboulette se précipite à l'étage pour tenter de voir ce qui se passe, les cris venant côté nord également.... Il grimpe sur le bureau de Cibou Jr, et braque à travers la vitre sa torche... La terrasse de nos jeunes voisins est vaguement éclairée par le faisceau de la lampe de poche d'A.
Un bruit sinistre de bois qui souffre me glace le sang... Je remonte à l'étage et rejoints M. Ciboulette, qui a laissé tomber sa position inconfortable sur le bureau, pour se poster à l'autre vélux de la chambre de Cibou Jr... Debout sur le lit, l'angle de vision est meilleur... Mais pour voir, il faut ouvrir... Et ouvrir c'est prendre le risque que le vent ne s'engouffre dans la pièce... Les cris de S. redoublant, M. Ciboulette se risque à entre-ouvrir le vélux... D'une main, il braque la torche vers la terrasse voisine, de l'autre, il bloque le vélux de toutes ses forces pour l'empêcher de s'ouvrir d'avantage...
Dans le rai de lumière, on aperçoit A. qui tente de refermer la porte de sa petite cabane en bois... Les ardoises commencent à voler autour de lui, S. hurle de plus belle, et lui intime l'ordre de ne rien tenter de plus... M. Ciboulette, profitant, d'un soupir de répit du vent, ouvre le vélux davantage et gu... à A. de rentrer chez lui, le côté gauche de la toiture de son abri commence à se désolidariser des murs, il risque de tout prendre sur la tête, s'il persiste....
A. finit par jeter l'éponge et crie quelques remerciements... A peine a-t-il tourné le dos, que l'abri semble vriller sur lui-même pour s'ouvrir telle une figue bien mûre... M. Ciboulette referme non sans mal le vélux, et nous regagnons le rez-de-chaussée...
Il est un peu plus de 4 h du matin... Je dirais même plus, il n'est qu'un peu plus de 4 h du matin...
.... A suivre...
Mme Chat pleure dans le salon... M. Ciboulette se lève et ouvre la porte de notre chambre... Nous entendre suffit à la rassurer, mais elle se fait encore plus petite dans un coin du canapé... Dehors, c'est le déchaînement.. Le bruit est assourdissant : toute la force de la nature dans ces rafales qui frappent le pignon ouest de la maison et rebondissent sur nos volets, au point qu'on se demande s'ils vont tenir... Le vent est tellement violent qu'il en fait trembler.... les portes des chambres et de la salle d'eau du 1er étage... Craignant qu'un vélux n'ait pas été correctement fermé, on se précipite à l'étage, lampe de poche à la main.... Non, tout est bien fermé, mais le vent en s'insinuant à travers les aérations et les VMC fait claquer les quatre portes de l étage, c'est insuportable, on les ouvre pour ne plus entendre ça...
On redescend, Mme Chat, inquiète, nous attend au pied des escaliers... On refait le tour des fenêtres du rez-de-chaussée pour s'assurer qu'elles sont correctement et solidement fermées... Un bruit terrible parvient de la terrasse, un bruit de ferraille qui se tord et.... des claquements de fouet : le vent dans sa fureur a réussi à arracher les bâches et leurs supports de la tonnelle en alu... Sur la terrasse, c'est l'hallali : les 4 supports arrachés aux montants se cognent les uns aux autres dans un bruit effrayant... redoublant de violence, le vent semble avoir pris notre maison en tenaille : si côté nord de la terrasse, Xynthia se joue de la tonnelle, elle se régale côté sud d'où nous parviennent d'autres bruits peu rassurants...
Les pots qui contiennent nos bambou et qui pèsent chacun plus de 30 kg, ne résistent pas aux assauts de Xynthia, après les avoir cognés sur la façade contre laquelle ils étaient appuyés, on les entend littéralement s'envoler...
On est de plus en plus inquiets : les supports de la tonnelle dégondés ainsi que les pots de bambous représentent maintenant des projectiles des plus dangereux, s'ils viennent à passer nos clôtures.... Miss Caroline III semble être à l'abri garée côté pignon est... On se félicite que Mam'zelle Clio ne soit pas à son emplacement habituel, elle aurait été une cible parfaite pour les bambous désazymutés....
M. Ciboulette regarde sa montre : il est 3 h 30, et Xynthia ne semble pas vouloir aller voir ailleurs si l'on y est... Il lui reste quelques bricoles à démolir et semble regagner en puissance côté nord.... Le bruit du métal soulevé et catapulté me terrorise... Mme Chat a réduit d'un tiers et se réfugie dans le placard en face de notre salle de bain, on mettra la matinée à la retrouver.... M. Ciboulette s'en veut de ne pas avoir pensé à enlever ces maudites bâches ainsi que leurs supports, il ne pense pas que le volet qui contient la bâche du toit de la tonnelle résistera encore longtemps... A peine le temps de le penser : un choc violent se produit contre les volets de notre séjour côté nord... La tonnelle a du se soulever et, complètement libérée de ses attaches vissées dans des dalles de béton, va venir exploser les volets dont on ne sait s'ils résisteront encore longtemps...
M. Ciboulette me demande de virer immédiatement ce qui se trouve devant les fenêtres au cas où... S'il n'est pas question de sortir, il nous faut savoir ce qui se passe.... Dans le cellier qui jouxte notre pièce à vivre, il y a une petite fenêtre.... On vire tout ce qui se trouve devant la machine à laver et le sèche-linge... On les pousse vers le frigo, afin de dégager l'accès à cette fenêtre... Sitôt fait, M. Ciboulette grimpe sur l'escabeau, ouvre la petite fenêtre, glisse son énorme torchère vers les bruits qui nous parviennent et risque un oeil pour juger de l'étendue du désastre...
Deux nouvelles : une pas trop mauvaise et une pas très bonne ; la tonnelle résiste mais la table de pur alu-galvanisé et dont M. Ciboulette avait pourtant enlevé le dessus n'a pas fait le poids... Soulevée par une rafale, elle est retombée les quatre pieds en l'air, et c'est elle qui vient cogner aux volets... Pas la peine de prendre d'autres risques... De toutes façons, on ne peut rien faire d'autre, que d'attendre...
Du dehors, nous parviennent, malgré la tempête, les éclats de voix de nos voisins... S. hurle à son mari de rentrer... M. Ciboulette se précipite à l'étage pour tenter de voir ce qui se passe, les cris venant côté nord également.... Il grimpe sur le bureau de Cibou Jr, et braque à travers la vitre sa torche... La terrasse de nos jeunes voisins est vaguement éclairée par le faisceau de la lampe de poche d'A.
Un bruit sinistre de bois qui souffre me glace le sang... Je remonte à l'étage et rejoints M. Ciboulette, qui a laissé tomber sa position inconfortable sur le bureau, pour se poster à l'autre vélux de la chambre de Cibou Jr... Debout sur le lit, l'angle de vision est meilleur... Mais pour voir, il faut ouvrir... Et ouvrir c'est prendre le risque que le vent ne s'engouffre dans la pièce... Les cris de S. redoublant, M. Ciboulette se risque à entre-ouvrir le vélux... D'une main, il braque la torche vers la terrasse voisine, de l'autre, il bloque le vélux de toutes ses forces pour l'empêcher de s'ouvrir d'avantage...
Dans le rai de lumière, on aperçoit A. qui tente de refermer la porte de sa petite cabane en bois... Les ardoises commencent à voler autour de lui, S. hurle de plus belle, et lui intime l'ordre de ne rien tenter de plus... M. Ciboulette, profitant, d'un soupir de répit du vent, ouvre le vélux davantage et gu... à A. de rentrer chez lui, le côté gauche de la toiture de son abri commence à se désolidariser des murs, il risque de tout prendre sur la tête, s'il persiste....
A. finit par jeter l'éponge et crie quelques remerciements... A peine a-t-il tourné le dos, que l'abri semble vriller sur lui-même pour s'ouvrir telle une figue bien mûre... M. Ciboulette referme non sans mal le vélux, et nous regagnons le rez-de-chaussée...
Il est un peu plus de 4 h du matin... Je dirais même plus, il n'est qu'un peu plus de 4 h du matin...
.... A suivre...
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