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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 06:00

 

... Mâme Cibou s'épate de plus en plus : après les 10 préceptes de Bill Gates pratiqués depuis les premières pampers de sa progéniture, Mâme Cibou a toujours pensé que la mixité n'apportait pas grand chose aux niveaux d'instruction et d'éducation de l'honorable institution chargée de dispenser l'une et l'autre...

 

Mâme Cibou a toujours pensé qu'il était bon, de temps à autre, de laisser les filles entre elles et les garçons entre eux, notamment en milieu scolaire, où les élèves devraient, en principe, être tout occupés à s'instruire, plus qu'à séduire...

 

A lire et surtout à méditer :

 

Non mixité, la fin d’un tabou

Posted By libsco On 24 septembre 2011 @ 8 h 23 min In Faits et Analyses

Sur 150 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, 100 000 sont des garçons.

 

... De plus en plus nombreuses sont les études qui montrent que notre exigence est probablement visionnaire car « l’échec scolaire a aujourd’hui un sexe, c’est le sexe masculin ».

« Le modèle scolaire actuel est, par ses caractéristiques, plus adapté aux filles. L’école est sans aucun doute un des seuls lieux où le genre masculin est une particularité disqualifiante » écrit Jean-Louis Auduc, dans son livre « Sauvons les garçons ! ». C’est vrai dès l’école primaire qui valorise les qualités d’ordre, de soin, d’application, de calme, qualités traditionnellement plus féminines que masculines. Résultat ? Les filles lisent plus vite et mieux durant leur scolarité, redoublent beaucoup moins que les garçons, échouent moins dans l’obtention de qualifications, ont plus de mentions à tous les examens et diplômes, du second degré comme du supérieur.

Il résulte de ce constat un manque de motivation clair, aggravé encore par des facteurs sociologiques.

La déstabilisation de la structure familiale traditionnelle constitue un facteur d’explication des difficultés des garçons. Il n’y a pas que la monoparentalité féminine qui peut poser problème aux garçons. Dans les familles décomposées ou recomposées, la femme apparaît le plus souvent comme le seul pivot permanent autour duquel la composition familiale évolue au fil du temps. « Un tel positionnement de la mère en tant que pivot ne peut pas ne pas avoir de conséquences sur l’image que se fait de lui-même le garçon à l’âge de la puberté et des questionnements sur son devenir. » (Auduc)

En dehors de la famille aussi, les élèves évoluent dans un univers dominé par les femmes, constate Auduc : professeurs (80% de femmes dans le premier degré; 57% de femmes dans le second degré, BTS et classes prépa inclus), chefs d’établissements, assistantes sociales, infirmières, médecins généralistes, voire juges. C’est encore plus marqué dans les quartiers défavorisés. Comme le dit avec provocation Jean-Marie Petitclerc, prêtre salésien et éducateur de rue, « pour qu’un garçon de ZEP rencontre enfin un homme, il faut qu’il aille en prison ! » Dans ce contexte, les garçons peinent à trouver, dans l’enceinte scolaire, des modèles masculins auxquels s’identifier.

Si la mixité ne va pas de soi d’un point de vue pédagogique, elle n’est pas non plus incontestable d’un point de vue politique. C’est plutôt une décision politique qui s’est imposée sans avoir été véritablement pensée : « Pendant trente ans, on a vécu avec l’idée que la mixité réglait en soi les questions d’égalité ». Dominique Schnapper va plus loin : «Ne faisons pas de la mixité un absolu. Historiquement, la cohabitation scolaire des filles et des garçons n’est pas du tout un principe républicain. Le principal argument de ses partisans consiste à dire que l’école doit mélanger filles et garçons, parce que la société elle-même est composée de femmes et d’hommes. Mais, dans la conception de la République, l’espace public ne représente pas la société civile, inégale par essence. Au contraire, il se bâtit en opposition à elle. L’école doit donc être un lieu protégé, et transcender la société par son aspect impersonnel et formel. En cela, la mixité marque donc plutôt un affaiblissement de l’idée républicaine. Dans les années 1960, elle avait pour objectif idéologique de lutter contre les inégalités entre les sexes, tout comme le collège unique, instauré à la même époque, avait pour objectif de lutter contre les inégalités sociales. Aujourd’hui, on se rend compte qu’il ne suffit pas de mélanger garçons et filles pour résoudre les problèmes relationnels entre les deux sexes. ».

Les établissements mettant en place une pédagogie différenciée selon le sexe pour certains apprentissages font donc un choix qui ne manque pas de rationalité. Pour les Sciences de la Vie et de la Terre bien sûr mais aussi, comme le recommande Auduc, pour le français, particulièrement en 4e, lorsque la différence de maturité entre filles et garçons est la plus importante et la crise d’identité masculine est la plus présente. On peut aussi aller au bout de cette logique et séparer les sexes pour les enseigner séparément dans toutes les matières, sur toute la durée du collège. Cette option aide les adolescents à se concentrer sur leurs études. En France, ce sont surtout les collèges libres (hors contrat) qui opèrent ce choix pédagogique, ainsi que quelques établissements sous contrat. Ainsi, le collège Charles Péguy, situé à Paris XIe, n’instruit-il que les filles alors qu’il est mixte au primaire et au lycée. « Les filles y gagnent en liberté, puisqu’elles n’ont pas à vérifier qu’elles sont acceptées par les garçons. Enfin, je considère qu’on a mieux à faire, entre 11 et 15 ans, que de s’investir dans une vie amoureuse. Au final, le climat est plus serein, plus propice au travail et à l’amitié », explique Dominique Paillard, la directrice de ce centre Madeleine-Daniélou.

 

... Et bé, il est pas né le ministre de l'éducation nationale qui osera proclamer ça et qui prendra le risque de faire machine arrière... Déjà que la simple évocation du rétablissement du  port de la blouse chez certains parents et enseignants leur donne de l'urticaire, on imagine leur réaction si on en venait à abolir cette mixité...

 

 

 

 

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commentaires

L
<br /> <br /> Ahem. Mmm... moi je suis d'accord avec FD. Et puis je ne voudrais pas mettre du poil à gratter là où ce n'est pas nécessaire mais 57% de femmes dans le second degré, ça fait quand même une chance<br /> sur deux pour les adolescents de tomber sur un professeur mâle. Alors la formule du Salésien que tu cites ne me semble franchement pas juste.<br /> <br /> <br /> En toute amitié,<br /> <br /> <br /> La souris<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Théoriquement ça peut se défendre... certains psy considèrent en effet qu'à 14-15 ans, un garçon est plus occupé à se construire en temps d'homme qu'à se focaliser sur ses études... Mais si les<br /> filles sont plus "dociles" à la scolarité, ça n'est pas qu'une question de mixité mais également parcequ'elles savent, plus qu'un mâle, que leur place dans le monde du travail dépendra de leurs<br /> études. Bien plus qu'un garçon qui sait, dirais-je, d'instinct, que sa place dans la société (masculine, la société) est acquise d'office. L'enjeu n'est donc pas le même que l'on naisse fille ou<br /> garçon. Petit bémol dans l'encadrement féminin des élèves, non, les chefs d'établissements (dans le public en tous cas...) ne sont pas à majorité fémnins, en collège et en lycée c'est même peu<br /> fréquent, ce qui remet sur la sellette l'accès des femmes/filles aux postes à reposnsabilités et leur volonté d'y accèder par l'école, et donc d'être plus "dans les clous" qu'un garçon.<br /> <br /> <br /> Il me semble que la mixité ou pas à l'age des apprentissages est un débat incomplet : c'est toute la place et l'image de la femme dans la société qui serait à remettre en question, pas seulement<br /> la séparation temporaire pendant 4 ou 5 ans. Péda différenciée pourquoi pas mais que dans ce cas elle soit appliquée non pas par groupes différents dans des salles différentes mais à chaque<br /> individu mâle assis dans la même classe que les copines (ou vice versa)<br /> <br /> <br /> Vaste débat...<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> .... Chère FD, avec tout le respect que j'ai pour toi et ton sacerdoce, permets à la vieille Cibou ne pas être d'accord sur la chose. Je reste persuadée que la mixité n'apporte strictement rien à<br /> l'instruction. D'ailleurs, il faudrait changer le nom de ce ministère qui n'a, en principe, aucune vocation à éduquer, ceci étant, toujours en principe, uniquement dévolu aux parents. Le seul<br /> devoir de ce ministère et de ses fonctionnaires, est d'instruire et seulement d'instruire. Et pour cela, le mélange des genres n'apporte rien, strictement rien. Surtout à l'époque où nous vivons?<br /> où les hormones commencent à les chatouiller à peine rentrés en 6ème... <br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Coucou ma cibou c'est pompom !<br /> <br /> <br /> Comment tu vas ? Alors j'ai adoré moaaaa ton article sur la "mixité" et curieusement... c'est vrai que c'est pas idiot... le port de la blouse non plus.... on m'a tellement mis à l'écart gamine<br /> parce que je n'avais pas les même vêtements que tout le monde...<br /> <br /> <br /> Sinon un mot pour te dire que mon "porjet avance" et que quand tout sera mis en place je viendrais surement le faire de temps en temps dans ta belle région !<br /> <br /> <br /> Plein de bisous vous me manquez beaucoup beaucoup !<br /> <br /> <br /> <br />
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