.... Depuis deux jours le monde politico-politicien a la tête à l'envers et constate avec stupeur, la descente aux enfers de l'un des leurs : le plus doué peut-être, l'un des moins équilibré sûrement.
.... Je veux bien, une fois de plus, me persuader que coucheries et tromperies font le lit (si je puis dire...) quotidien des politiques de chez nous et d'ailleurs, et qu'aucun et aucune n'est vierge d'aventures extra-conjugales et de parties carrées, mais là, je crois qu'on a touché le fond de l'humiliation suprême.
.... Comment cet homme, d'une rare intelligence, au pouvoir quasi-illimité, gérant les fonds de la planète entière, tenant entre ses mains le destin de tant d'économies de par le vaste monde, se destinant aux plus hautes responsabilités en 2012.... et accessoirement jonglant avec 7 téléphones portables (c'est vous dire si l'homme doit avoir les mains occupées.... on comprend qu'il soit adepte de "certaines gâteries"....).... Comment donc, cet homme (nous passerons sur le fait qu'il soit marié.... dans ce milieu, ça veut pas dire grand chose...)... peut-il encore trouver le temps de sauter sur une pauvre fille, venue passer l'aspi dans une suite de 150 m2 à 3000 € la nuit....
.... Quelqu'un, lors de ce marathon politico-télévisuel, a expliqué cet "hyper-activité" comme étant le fait d'une "grande vigueur". Soit. Si tel est le cas, il m'aurait semblé plus judicieux, que sa douce moitié, pas très regardante au demeurant, lui offre un abonnement VIP auprès d'une agence de call-girls, histoire qu'il puisse se décongestionner le cerveau et... le reste, sans avoir à harceler le petit personnel. Quitte à offrir un déguisement de soubrette à la minette de service, histoire d'émoustiller le sieur.
Bien sûr, certains crient au complot et pleurent sur le malheureux ainsi piégé. Je trouve ça un peu fort de café et si tel était le cas, c'est qu'il est encore plus tarte qu'on aurait pu l'imaginer : pas trouver à New-York, une nana, moyennant dollars sonnants et trébuchants, pour jouer au lustre italien ou au tourniquet bordelais, entre midi et deux, c'est à pas croire.
... Comme le dit le très pondéré Bernard DEBRE ici, : tant va la cruche à l'eau qu'elle finit par casser, et le SOFITEL new-yorkais avait atteint les limites de sa patience.
.... Comment doit-il être en ce moment, lui qui avait tout, et qui aujourd'hui n'a plus grand chose ? A quoi pensait-il quand on est venu l'arrêter dans cet avion ? Pensait-il à ses parents, ses enfants quand on l'a exhibé menottes aux poignets ? Pensait-il à son pays qu'il a déshonoré quand on l'a extirpé de cette voiture de police, le manteau de luxe glissant lamentablement de ses épaules voûtées ? Imaginait-il la honte de ses proches sous la lumière bleue blafarde de ce tribunal ? Qu'a-t-il ressenti, là, debout, devant cette juge qui tenait son sort entre ses mains ? Qu'a-t-il éprouvé quand cette même juge a repoussé ses millions de dollars et sa liberté avec ou sans bracelet et lui a montré le chemin d'une prison sordide à des années lumières du confort du SOFITEL qu'il avait quitté deux jours auparavant ? Pourra-t-il trouver le repos la nuit prochaine en pensant aux 70 ans de prison qui le menacent (les américains font tout en grand.... même les peines de prison...) ?
.... Je ne le plains pas loin sans faut, mais de voir cet homme hagard au bout de 36 heures de garde à vue, pas rasé, les yeux cernés, le regard vide, négligé, ça m'a fait pitié ; ça m'a fait pitié, et ça m'a rendue infiniment triste. Infiniment triste? parce que j'ai eu l'impression que c'était un peu de nos trois couleurs que l'on piétinait dans ce tribunal.
... Si après ce séisme humain et politique, ceux et celles qui nous gouvernent pouvaient revenir à des conduites plus policées et discrètes, et surtout ne jamais perdre de vue qu'en leur confiant nos votes, on leur confie un peu de la France, on pourra au moins dire, à la décharge de ce pauvre homme, que tout ce gâchis n'aura pas été totalement inutile.
.... Encore faudrait-il qu'ils s'en souviennent.
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