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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 19:04





"Arrêtez de vous embrasser : c'est ce que signifie aux usagers un nouveau panneau installé à l'entrée d'une gare, dans le nord de l'Angleterre. Le but est d'empêcher les voyageurs se faisant déposer en voiture devant la gare de se livrer à des adieux trop longs et trop démonstratifs. Le dépose-minute serait encombré de voitures par leur faute, et les au revoir langoureux perturberaient le bon fonctionnement du lieu. C'est du moins ce qu'estime Virgin rail, à l'origine de la rénovation de la gare, dont il a cherché à optimiser l'efficacité. Cette opération pourrait également être commerciale : l'entreprise a invité les personnes désireuses de réellement prendre le temps de se quitter à garer leur voiture au parking (AFP)"

... Ben, manquait plus que ça ! Les mauvaises langues soupçonnent la perfide Albion d'en vouloir surtout au KISS FRENCH, baiser plus long et plus technique, lequel baiser donné et reçu encombrerait les voies piétonnes et perturberait la circulation ! Heureusement M. Doisneau n'est plus de ce monde pour voir ça ! Comment qu'il aurait fait, M. Doisneau pour photographier tous ces BISOUS, si sur le parvis de l'Hôtel de Ville ou ailleurs dans Paris, ces panneaux scélérats avaient fleuri


... Pour défendre une de nos valeurs nationales les plus sûres, je propose une grande manifestation devant l'Ambassade de Grande Bretagne, chacun avec sa chacune pour un grand BISOUTHON le 14 juillet prochain 

... Je propose un sloggan :

"LE BISOU FRANCAIS, LE BISOU QUI NOUS PLAÎT !!!"

Inscriptions ci-dessous,
J'en appelle également à l'imagination
et au talent de la blogosphère,
Pour d'autres sloggans, 
Et la conception de T-shirts pour promouvoir,

LE BISOU DE CHEZ NOUS  !


BISOUS TOUT LE MONDE smilleyquivouserresoncoeur   










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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 21:29

140 adresses, un peu plus de 200 logements, et dans ces logements, des gens, toutes sortes de gens... 99 % de gentils, de patients, de disponibles... On oublie le cas pathologique de samedi dernier... Après trois campagnes, je suis mûre pour une thèse en socio-chose... Ce soir, nous étudierons un échantillon de cette faune : "les retraités". Dans cet échantillon, nous distinguerons plusieurs catégories.

Commençons par celle des "retraités baroudeurs". Les retraité baroudeurs se repèrent à leur camping car, toujours en alerte dans un jardin tiré au cordeau... Monsieur vous reçoit avec Madame, en tenues sportives et élégantes, dans un intérieur coquet et soigné. Chaleureux, ils s'excusent platement de vous avoir fait venir 35 fois pour rien, mais vous consolent la 36e fois, par un solide goûter... Pendant que vous vous sustentez d'un thé et de quelques biscuits maison, vos hôtes studieux remplissent leurs imprimés avec application. Aucune croix ne dépasse du cadre, écriture bâton et lettres capitales. Le tout sur fond musical et crépitements de feu de cheminée, le chien ou le chat de la maison, en parfaite osmose avec l'ambiance, en profite pour vous lécher et vous couvrir de poils de la tête aux pieds . Vous prenez congé à regret et les quitter est un crève coeur .

Autre catégorie des "recencés retraités" : les retraités "papa-maman" dite aussi "pépère-mémère"...

Comme je vous sens un brin fatigués, je propose de laisser cette 2e leçon pour demain si vous le voulez bien !

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 22:05

... Et c'est pas trop tôt ! Dernier rendez-vous jeudi soir, et je vous jure, que je regretterai pas cette campagne ! Parce que le calice, je l'aurais bu jusqu'à la lie ! Avec même un passage au commissariat samedi en fin de matinée pour cause de préposé au recensement particulièrement virulent... Alors que ce c** là, après 18 avis de passage (pas moins !) dont 6 tapissés sur sa porte, avait chouiné pour que je sois là AVANT 11 h 00 ce matin là ! Autant vous dire que ça l'a pas fait ! Surtout que ça faisait tout juste une demie heure que je sortais de clinique  ! L'avait pas l'air tarte à courir derrière Miss Caroline III tout en hurlant des insanités sur mon portable  !

Ce soir, suis rentrée à 20 h 30, après avoir arraché ENFIN les derniers imprimés du dernier recensé de cette p****** de b******* de m******** de résidence, une pensée émue pour Cosette qui demain sera seule à se coltiner les détecteurs de lumières caractériels et après avoir failli me vautrer la tronche sur un chemin incertain plongé dans le noir le plus absolu... Le pompon c'est pour demain : visite à l'ENE pour récupérer les imprimés de trois zazous, élèves stagiaires es canassons, passionnés certes, mais "distraits"... Après avoir failli me faire lyncher par leur logeur, maître bottier de son état, lequel à ma simple vue, tira le rideau de sa boutique et mit en route TOUTES ses machines... J'ai pris le mors aux dents (c'est le cas de le dire !) et... fouette cocher, m'en suis allée leur dire ma façon de penser sur leur lieu de boulot ! J'ai pas regretté la visite, suis tombée sur un un directeur de stage des plus urbains..  Leur a sonné les cloches et m'a assuré que les imprimés seraient sur SON bureau demain à 10 h 00 pétantes, autrement MEF' !!! Promis, je ferai des photos ! 

De toutes façons, j'ai plus peur de rien, ni de personne, suis prête à monter un cheval fou pour récupérer MES imprimés jusqu'au dernier ! D'ailleurs, mes coordinatrices adorées sont inquiètes depuis.... En attendant, je vous mets quelques photos de quelques curiosités locales recensées par la même occasion  

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 18:31

La principale occupation lorsqu'on est hospitalisée, c'est la lecture, toutes les lectures... Au point où j'en étais, j'étais pas en état d'attaquer la Pléïade, même les Trois Mousquetaires c'aurait été trop dur, j'aurais eu peur de marier Milady à Mazarin et de pacser D'Artagnan à Louis XIII

Mes filles adorées et Copine Chérie m'ont donc ravitaillée, durant ces quelques jours, de lectures nettement plus à ma portée : Voici, Gala, Point du C** Images Immondes, Public, Closer.... à noter le peu de différences des sujets traités par les ci-dessus nommés.... Quelques revues déco pour les belles images et me faire baver d'envie devant des intérieurs tirés au cordeau.... Et quelques Pélerin Magazine "piqués" par M. Ciboulette avant mon admission...  Ben voui, la clinique en question était à l'origine un hôpital créé par des religieuses (promis, je vous en parle un de ces quatre !)

Et justement, c'est au hasard d'une lecture d'un de ces Pélerin Magazine que j'ai découvert... Geneviève GALLOIS, religieuse de son état et peintre à ses heures perdues...


Mère Geneviève Gallois, moniale bénédictine et artiste a réalisé une oeuvre atypique et méconnue. Mère Geneviève Gallois, est née Marcelle Galloisen 1888 à Montbéliard, d’une mère très pieuse, et d’un père profondément anticlérical. Entrée aux Beaux-Arts de Montpellier à dix-neuf ans, elle est très proche des milieux caricaturistes de l’époque, notamment d’Adolphe Willette. Elle se lance dans une carrière artistique à Paris. De 1911 à 1917, elle expose au Salon des dessinateurs humoristes et dans de nombreuses villes européennes. Le 20 septembre 1917, en proie à une crise spirituelle, Mère Geneviève Galloisentre comme postulante chez les bénédictines de la rue Monsieur, à Paris et renonce à sa carrière. Son père peiné et furieux ne lui pardonnera jamais cette conversion qu’il ne peut comprendre. Le 13 décembre 1931 le docteur Paul Alexandre, premier collectionneur de Modigliani, découvre son travail par hasard dans une vente de charité. L’influence de ce dernier auprès du couvent lui permet de renouer avec une pratique artistique. Elle lui écrit « votre opinion a fait poids et soulevé la lourde opposition qui m’écrasait ». Elle n’est autorisée à prononcer ses voeux définitifs qu’en 1939 et c’est à cette date qu’a lieu sa première rencontre avec Paul Alexandre. En 1942 il lui passe commande d’une série de dessins sur la Vie conventuelle. L’exposition présente une sélection de plus de soixante-dix oeuvres parmi les cent cinquante-deux qui composent ce cycle. Il s’agit de gouaches de petits formats qui décrivent l’ensemble des activités quotidiennes matérielles et spirituelles rythmant la vie des religieuses : Epluchage des légumes en communauté, On désherbe, Après Matines, Dimanche : vacate et videte, Le jour de la vêture, On repasse... Son art se définit par une réelle capacité à saisir l’immédiateté d’un geste et la vérité d’une attitude. La violence et la dynamique du trait empruntées à la caricature sont au service des représentations des religieuses. Il en résulte des oeuvres fortes et insolites agrémentées d’éléments textuels qui éclairent le sens profond des activités monastiques.







Je sais pas vous, mais moi, j'aime infiniment... J'ai pas de mal, j'suis une grande fan de Modigliani... Je trouve les peintures de notre Mère Geneviève GALLOIS très, très modernes pour son époque et ce style "BD" est des plus sympas... Je ne m'étendrai pas sur la c****** paternelle.... Un père qui renie sa fille parce qu'elle est religieuse, faut quand même le faire, surtout quand on sait que le papa a épousé une catho hyper pratiquante.... L'aurait peut-être préféré que sa grande fille, délaisse les Saints, pour promener les siens de seins au Bois de Boulogne... Ha ces mômes, font ren qu'à vous contrarier !

... Bon, tout ça pour dire, que même au fin fond d'une clinique, perfusée et sous-alimentée, yavait encore deux neurones de connectés ! 

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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 14:05

... Merci à ma chère Lakevio d'avoir bien voulu assurer l'intérim, pendant que Maxence tentait de regagner son domicile derrière un chasse-neige.... Merci à vous toutes de vos gentils messages déposés sur mon blog, ainsi que des coups de fils surprise reçus sur mon lit de douleurs
 
... ça m'a prit dans la nuit du mercredi au jeudi... D'un coup, sans prévenir.... A 3 h du mat', j'suis pliée en deux... J'essaie sur le côté gauche, droit, j'appuie comme une enragée sur la télécommande de mon matelas : le dossier relevé, un peu, beaucoup, pas du tout... les guiboles, un peu, beaucoup pas du tout...  Ren... ça fait ren... M. Ciboulette finit par ouvrir un oeil et s'émeut : "mmmmmmmmm kestufé ????".... moi : "zaiiiii maaaaaaaaaaleuuuu !!!"....

... comme ça, jusqu'à 5 h ... je me souviens alors de Michel Rocard, qui en pleine crise de coliques néphrétiques à Matignon, s'était jeté dans sa baignoire...  Je fais de même de 5 h à 6 h... Un peu mieux, mais guère... Je sens que ça m'reprend... Un Spasfon, me faut un Spasfon ou alors je me flingue tout de suite... A poil, pliée en équerre, je fouille TOUS les endroits susceptibles de receler la chose... VICTOIRE ! Au fond du vanity, j'en déniche deux, égarés là, par hasard... Je me traîne jusqu'à mon lit... et recommence aussi sec mes contorsions

A 8 h pétantes, M. Ciboulette appelle Toubib Chéri : "Allooooooooo toubiiiiiiiiiib ???? C'est Cibouleeeeeeeeeeeeetteu, l'est pliée en ??? l'est pliée quoi.... l'a mal où ?........ T'as mal où ????........ Partout ???....... Partout !!! Comment ???? vous croyez ???? Bon. Allez zou, Cibou, aux urgences et qu'ça saute !!!"

8 h 30 : j'fais une entrée gémissante aux urgences de la clinique... Averties par Toubib Chéri, on m'y attend... On m'allonge... enfin, je me jette sur un brancard couinant, m'est avis qui l'a fait les deux guerres... On tire les rideaux du boxe... A côté, une mamie se bat avec son homme et appelle au secours... Trop tard, s'est arraché sa sonde gastrique : j'ai les odeurs et les bruits.... Je geins que je me sens pas bien... Deux aide-soignantes compatissantes éloignent le brancard bruyant et odorant... Merki beaucoup...  Super-Toubib 1 arrive... Beau (si, si, beau...) et sympa (si, si, sympa...) : "Keski vous amène ma p'tite dame ???" 

Je chouine  : "j'avais ren à faire, alors j'me suis dit que j'viendrais ben faire un tour par ici.... J'AI MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALEU !!!"

Super-Toubib en appuyant kekpar : "Là ????" 

Moi, verte : "MÔOOOOOOOOOOOOMAAAAAAAAAAAAAAN !!!"

Super-Toubib 1 : "J'vois : la vésicule ma p'tite dame !!! Bon, vous zautres, perfusion de machin-chose avec du machin-truc et puis une lichette de chose-truc, radio, écho... et après on la monte au 3e !!! A vous la belle vie  !"

 

Avant qu'j'ai le temps de protester, une infirmière sadique, si, si sadique, j'l'ai tout de suite vu dans son regard, elle me guettait déjà avec ses aiguilles quand j'suis rentrée... se jette sur moi, critique mes veines (koikellezont mes veines ???), pique à droite, à gauche (c'est comme tu l'sens...), finit par trouver un créneau... Ayé, me v'là liée à Siegfried ... Echo, radio...

Super-Toubib 2 (vieux... sympa... mais vieux...) confirme les doutes de Super-Toubib 1.... Sitôt confirmés les dégâts, j'suis brouettée par le clone de Ramzy (si, si, son clone...) jusqu'à mes appartements privés... 'TTTENTION !!!



Poussez pas, par ici la visite  Le salon

Le lit automatique à la main ... Copain Siegfried vu d'en bas... Copain Siegfried vu d'en haut (sympa Siegfried, un peu collant)...La salle à manger.... Déjeuner et dîner à la carte, midi : purée-jambon ; soir : nouille-jambon (après 24 heures de diète, mmmmmmmm cro cro bon !!!)....  Animations à volonté : télé 6 chaînes ....  Cabinet de toilette.... heu.... cabinet de toilette quoi...

Vue sur la chapelle classée... La belle vie quoi  !!!

.... Comme dans 3 semaines Super-Toubib 1 a l'intention de me faire ma fête, j'vais m'repasser les photos en boucle, histoire de bien m'imprégner des lieux

                                                                                              


                 

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 20:31
Notre Ciboulette fait une pause forcée pour cause de méchants et douloureux calculs !...
Elle espère de tout coeur nous retrouver samedi ou dimanche.

Lakévio.
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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 19:18


... La tempête a rugi toute la nuit, faisant trembler les volets et plier les arbres... Elle a tant rugi, nous faisant  craindre de ne pouvoir être présents pour cet A-Dieu... Elle a rugi, s'est essoufflée et puis s'est tue.... A midi, nous prenions la route pour rejoindre notre chère Anne et ses petites fées et avec elles, faire un bout de conduite à Jean-Noël vers la maison du Père...

D'avance, je le savais, ce ne serait pas triste. Emouvant, oui, mais pas triste, un peu comme des amis qui se quittent sur le quai d'une gare, se promettant de se revoir... Non, ce n'était pas triste, parce que c'était beau et que ce qui est beau n'est jamais triste...

La petite église Saint-Pasquier était pleine de tout ceux qu'Anne et Jean-Noël aiment... Oh, bien sûr, tout le monde n'était pas là physiquement, mais les murs de la petite église résonnaient de leurs pensées et de leur affection pour Jean-Noël, Anne, Maylis, Diane et Ines....

Les deux heures de cette magnifique Messe ont été une trève, une halte, une parenthèse dans nos petites vies... Elles ont passé, puis est venu le temps pour nous de confier Jean-Noël à son Père.... Un rayon de soleil a frappé les vitraux... et Jean-Noël est parti.... mais dans chacun de nous, il a laissé sa trace... Il a laissé sa trace, et surtout, il nous a dit : "ne m'oubliez pas, je vous laisse Anne et mes petites fées, en prenant soin d'elles, vous me resterez fidèles..."

Un instant après, nous étions sur le parvis sous un rayon de soleil... Allais-je oser ou pas... J'ai contourné le fourgon mortuaire.... Je me suis approchée... Anne était au centre... Grande, belle, juste un peu fatiguée, ses trois petites accrochées à elle... Je m'approche encore... Anne tourne la tête et m'aperçois... Ses yeux bleus me fixent et me sourient... Je m'approche encore.... Ses yeux bleus m'encouragent.... Je la rejoints enfin... Elle me scrute.... Je bafouille : "c'est moi... Ciboulette..."... Ses grands yeux bleus rient, elle m'étreint et me dit "Oh Mon Dieu tu es venue... je suis si contente...." .... et je pleure tout contre elle.... Elle me console, et me dit : "ne pleure pas, il est heureux... à très vite..."

M. Ciboulette lui a envoyé un baiser, ses lunettes de soleil cachant son émotion...  Oui, chère, très chère Anne, à très vite, à très bientôt...

Nous sommes partis... Le ciel s'est fait sombre à nouveau... Et soudain, au loin... un arc en ciel... puis deux... nous ont ouvert le chemin... Je suis sûre que c'était un signe de Jean-Noël...

Papa et Maman Brodent avaient raison dimanche soir quand ils m'écrivaient : "Une fois rencontrée, on ne peut oublier Anne, elle fait partie de vous.... C'est extraordinaire..."

Oui, Anne et Jean-Noël nous ont pris dans les filets de leur Amour... Heureux que nous sommes de LES avoir rencontrés à temps...

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 16:55

Et si la tempête qui nous menace suspend un peu sa fureur, nous serons auprès de Jean-Noël, d'Anne et de leurs petites filles... Je suis sûre que cet au-revoir, cet A-Dieu, ne seront pas tristes. Il y aura certainement beaucoup d'émotion... Mais l'Espérance et la Joie d' Anne et  de Jean-Noël continueront à souffer sur la blogosphère pour très longtemps...

Je ne remercierai jamais assez le Ciel de les avoir placés sur notre chemin, à un moment où nous avions tant besoin de dépasser nos propres soucis...

Maintenant, nous reste à espérer que la météo nous épargne et nous permette d'être à l'heure à ce beau rendez-vous de l'Amitié... 



"Puisque je suis l'objet du divin bon plaisir,
Je n'ai pas de regrets n'ayant pas de désirs,
Tout me venant de Dieu, de tout je me contente.
Je vais à lui pour tout, d'une âme confiante,
Car sur son Cœur je sais pouvoir toujours compter,
Aussi je ne saurais de quoi me tourmenter.
A vous donc, ô Jésus, la force de mon être.
Il ne m'importe plus que de vous bien connaître.
Le passé, l'avenir ne sont plus rien pour moi.
Dans le moment présent, l'amour seul fait ma loi.
Je ne puis avec Lui jamais avoir de doutes.
Sublime précurseur, il aplanit ma route.
Non, je ne sais plus rien, je ne sais plus qu'aimer.
J'ai plus besoin d'amour que d'air pour respirer.
Je sens toujours mon cœur battre dans ma poitrine,
Mais je soupire après l'alliance divine."

Marthe Robin (22 octobre 1936)

Marthe Robin naît le 13 mars 1902 dans la modeste ferme familiale, à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme). Ses parents, Joseph et Amélie, ont déjà cinq enfants : Célina, Marie-Gabrielle, Alice-Victorine, Henri-Joseph, Clémence. Le père a la réputation d’un homme affable, mais autoritaire, très habile de ses mains ; la mère est une femme souriante et accueillante. Le bruit a couru que Marthe n’était pas la fille légitime de son père : Amélie aurait eu une aventure avec un ouvrier de ferme. Elle-même en aurait été persuadée. Quoi qu’il en soit, le père reconnaît Marthe comme sa fille. En novembre 1903, la maisonnée est fortement ébranlée par une fièvre typhoïde. Le grand-père en meurt. La petite Clémence décède à son tour et Marthe, 20 mois, considérée comme perdue, finit par se rétablir. Mais elle restera fragile. Marthe Robin a l’enfance d’une petite fille de la campagne, proche de la nature et des animaux. Dès que les enfants en sont capables, ils aident à de petits travaux. Ses parents sont croyants mais ne pratiquent pas. Marthe, quant à elle, expérimente déjà la prière : “J’ai toujours énormément aimé le Bon Dieu… et toujours énormément prié dans ma vie.” Souffrant du manque de pratique de sa famille, elle dira en 1930 : “Ce que je demande surtout, c’est le retour à la foi, aux pratiques religieuses de mes bons parents.” La fillette fait sa communion privée en 1912. “Je crois qu’elle a été une prise de possession de Notre Seigneur. Déjà il s’est emparé de moi. Ça a été quelque chose de très doux.” Elle a déjà une intimité avec Dieu. “Je crois que je sentais le Bon Dieu : c’était plus que de la prière. D’ailleurs je le trouvais partout, dans la nature… dans le prochain, et dans le prêtre… J’aimais beaucoup les malades, et j’aurais franchi monts et vaux pour aller voir un malade, non pour le soigner, mais pour l’aimer.” Marthe quitte l’école en 1915, elle aide à la ferme, apprenant les mille métiers des femmes de la campagne, et aussi à cuisiner et à broder. Au moment où sa personnalité se constitue, elle apparaît comme une fille intelligente, joyeuse, serviable, volontiers taquine, ce que révèle un vrai sens de l’humour et un contact agréable avec les personnes. Elle a du caractère. C’est une petite paysanne saine et pieuse, comme il y en a sans doute beaucoup dans la France d’alors.




Durant l’été 1918, Marthe Robin ne se sent pas bien. Elle souffre de maux de tête, de fièvres, de douleurs oculaires, de vomissements. Le 1er décembre 1918, “avant midi, je m’abattis sur  le sol… demandant un docteur à grands cris.” Les médecins pensent à une tumeur cérébrale. Marthe tombe dans un coma qui dure quatre jours. Elle reçoit le sacrement des malades. Elle sort cependant de cette phase aigüe et se rétablit un peu pendant quelques semaines. Mais de nouveau la maladie progresse, si bien que, pendant vingt-sept mois, elle connaît une sorte d’état léthargique. Elle est couchée, ne supporte pas la lumière, aussi la chambre est-elle plongée dans le noir. Elle est paralysée d’un côté. Elle souffre énormément, jour et nuit. À cette époque, on ne sait pas bien soulager la douleur. Et comment paierait-on un traitement prolongé ou un séjour à l’hôpital ? En juillet 1919, la maladie s’aggrave encore : contractures musculaires, troubles du sommeil, de la digestion et de la vue jusqu’à la perte de la vision pendant quelques mois. On a beaucoup de mal à l’alimenter. En avril-mai 1921, nouvelle période de rémission. Marthe recommence à marcher, elle retrouve la vision. Mais la maladie reprend dès novembre. De nouveau, les jambes se paralysent. À cela s’associent des douleurs dans le dos. Puis une nouvelle fois, la locomotion redevient possible.

1922 est une période plus paisible, où Marthe recommence à travailler. L’une de ses amies déclare : “Elle était très adroite et travaillait très bien, elle ne voulait pas être à la charge de ses parents.” En juin 1926, elle écrit : “Je suis de plus en plus patraque.” Elle continue cependant à broder. En octobre 1927, une nouvelle crise survient, caractérisée par des douleurs très vives à l’estomac et une hémorragie digestive. On donne de nouveau à Marthe le sacrement des malades, elle entre en agonie, et demeure dans une sorte de coma trois semaines durant. Cependant, une fois encore, elle émerge de la crise, sans toutefois récupérer vraiment. À partir de mai 1928, elle ne se relèvera pas. La paralysie des membres inférieurs ne reculera plus. Les jambes se replient progressivement sous elle. Elle souffre en permanence. Elle est malmenée, tant et si bien qu’elle pousse parfois des cris de douleur.

Une interprétation médicale

Il apparaît que Marthe Robin a été atteinte d’une encéphalite, probablement sous la forme de la maladie de Von Economo, c’est-à-dire d’une affection inflammatoire des centres nerveux. L’encéphalite ne porte pas que sur le corps, elle atteint tout l’être, en particulier la personnalité elle-même. La personne perd ses repères, elle peut finir par s’autodétruire devant la violence de ce qui l’agresse. Marthe n’est plus autonome. Sa maman est donc obligée de lui consacrer un temps précieux. Elle coûte de l’argent. La famille, qui a déjà vécu de lourdes épreuves, est dans l’impasse. Le père déclare “Qu’est-ce que j’ai fait (au Bon Dieu) pour avoir une fille pareille ?” Le père et le frère s’éloignent affectivement de Marthe, sans doute pour se protéger. “Qu’il m’est dur de côtoyer des indifférents, parfois des blessants”, avoue Marthe en parlant des siens. La maman, pourtant, veille sur sa fille. Au pays, on est déconcerté devant cette maladie qui ne semble pas ordinaire, et on la juge sévèrement. Venue de Charcot et de l’école de psychiatrie de La Salpêtrière, la catégorie de “l’hystérie” s’impose à cette époque dans un public plus ou moins cultivé et on ne tarde pas à l’appliquer à Marthe. Elle est alors complètement isolée, seule avec sa souffrance et son ennui. En 1923, arrive à Châteauneuf l’abbé Faure, le nouveau curé, un homme énergique, décidé à réagir à la déchristianisation en marche. C’est une personnalité un peu bourrue, mais que l’on n’hésite pas à comparer parfois au curé d’Ars. Ses premières relations avec Marthe sont difficiles. Elle écrit : “Monsieur le curé a un cœur d’or sous une écorce de chêne et, je le crains, il ne me comprend pas toujours.” La famille de Marthe accepte mal les visites du curé. Sans doute craint-elle qu’on dise qu’ils sont devenus pieux, proches de l’Église. Marthe doit lui faire dire de ne plus venir. Cela le blesse. La relation ne commence à s’améliorer qu’en 1927 lorsque Marthe étant mourante, il lui donne les derniers sacrements. Cette fois le contact s’établit : en l’abbé Faure, elle a enfin trouvé un vrai soutien spirituel.

Ses premières amitiés

Marthe a un cœur bon et sensible. Elle est tournée vers les autres, en demande d’affection et d’échanges. Elle a quelques amies très fidèles. Ces amitiés sont extrêmement précieuses pour  Marthe. Elles l’ouvrent à la vie, l’empêchent de s’engloutir dans sa souffrance. Surtout, Marthe a l’impression de compter enfin pour quelques personnes. Elle est reconnue dans ce qu’elle est. Elle n’est plus seulement “un boulet” ou “celle qui est bizarre”. Elle peut parler, se confier…

Un choix décisif

Le 22 janvier 1930, Marthe Robin écrit dans son Journal : “Après des années d’angoisses, de péchés, après bien des épreuves physiques et morales, j’ai osé, j’ai choisi le Christ Jésus.”

Dans l’histoire de l’Église, les missions paroissiales ont représenté un élément parfois décisif pour convertir ou reconvertir les paroisses. Les curés faisaient venir des prédicateurs dits “extraordinaires” pour une durée de quelques semaines. En novembre 1928, il y a eu, à Châteauneuf-de-Galaure, une mission prêchée, à la demande de l’abbé Faure, curé de la paroisse, par deux Capucins de Lyon. Selon le témoignage du curé, ce ne fut pas une réussite : “Quelques rares retours (à la pratique religieuse, ndlr), mais sans persévérance pour la plupart.”


Une visite décisive

L’un des prédicateurs est le père Marie-Bernard, de Marseille (Bernard Spagnol, 1883-1943). Il est l’auteur d’un ouvrage sur Thérèse de l’Enfant-Jésus, Message nouveau. Il est connu également pour sa dévotion aux Saints Cœurs de Jésus et de Marie. Homme de foi, ardent, lancé dans l’évangélisation, il ne jouit pas toujours d’un bon discernement, et le reconnaît lui-même : il était taillé davantage en force qu’en finesse. Mais, en 1928, il est l’homme de la situation. À défaut de réussir à la paroisse de Châteauneuf, il va être le canal de la grâce auprès de Marthe Robin. Au cours de ces missions, les religieux rencontrent les familles et sont particulièrement attentifs aux souffrants. Le lundi 3 décembre, le père Marie-Bernard et son confrère vont rendre visite à Marthe. Quelques jours plus tard, Marthe parle de cette visite à Mme Bonnet1 : “Sœur Lautru, dit-elle, m’a bien dit de faire mon journal et je l’ai fait, mais cette semaine, j’ai laissé une page toute blanche et personne ne saura ce qui s’est passé chez moi. “Oh pourquoi, lui dis-je, ne pas les écrire, ces belles pages ? Quel jour avez-vous sauté ?” “Lundi, je me suis confessée au père Marie-Bernard puis entre ma confession et ma communion, ma page restera blanche et l’on ne saura qu’au Ciel ce qui s’est passé.” Quelques jours après, je lui demandai si sa page était toujours blanche, si son humilité lui faisait toujours cacher ce qui s’était passé. “M. le curé sait”, me dit-elle.”

Il s’est produit un événement dans la vie de Marthe au cours de cette visite. Plus jamais elle ne sera la même. C’est dans la conversation avec le père Marie-Bernard que les choses se sont jouées. Peu de temps après, Marthe conseillera à son amie Gisèle Boutteville d’aller voir à Lyon le père Marie-Bernard : “Il vous comprendra… vous voyez, j’ai une autre orientation de vie.” Le père Marie-Bernard a donc été capable de la comprendre. Les choses ont dû être très simples. Il a probablement reconnu et validé les grâces mystiques de Marthe. La spiritualité des Capucins repose sur l’expérience de saint François d’Assise qui a été comme “identifié” au Christ : ce qu’a vécu le Christ, François a été appelé à le vivre à sa manière. Saint Paul disait : “Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.” François d’Assise a été, comme saint Paul, “envahi” par le Christ, configuré à Jésus, et il a même reçu dans son corps les stigmates de sa Passion. La souffrance de François, qui a été vive durant son existence, a été transformée, transfigurée en amour. Le père Marie-Bernard a sans doute dit à Marthe que sa vocation était d’être, comme François d’Assise, tellement unie à Jésus que celui-ci voulait vivre en elle. C’est le grand choix.

Une grâce de l’Esprit

Éclairée d’en haut, Marthe Robin comprend que cet appel est juste et tout se met en place. Elle reçoit comme une “effusion de l’Esprit”, selon le terme consacré. L’Esprit Saint s’empare d’elle et lui donne à la fois sa mission et la force d’y répondre. Elle peut alors écrire justement dans son Journal : “Plus ma vie sera soumise à Dieu et conforme avec celle du Rédempteur, plus je participerai à l’achèvement de son œuvre. Ainsi, unissant à l’oblation de la victime infinie mon travail obscur, mes pauvres petites actions, mes prières inconnues des hommes, tous mes sacrifices, toutes mes souffrances et mes immolations, et même la stérilité apparente de ma vie, je suis sûre, non seulement de travailler à ma propre sanctification, mais de donner à Dieu une immense couronne d’élus.” Pour l’aider, le père Marie-Bernard lui a demandé de ne plus lire de lectures profanes, ni même des lectures religieuses ne tendant pas directement à la vie spirituelle. Il a entrepris d’établir une plus grande confiance entre elle et l’abbé Faure en se portant garant de Marthe auprès du curé. Puis se produit un événement qui la confirme complètement dans le “basculement” qu’elle venait d’opérer et lui donne les moyens d’avancer.

Elle choisit d’offrir sa souffrance

L’abbé Faure nous a laissé un témoignage de cet événement confirmatif. Il écrit : “Elle craignait de s’être aventurée lorsque dans la nuit du 4 au 5 décembre, Notre-Seigneur lui apparut et après l’avoir rassurée par trois fois, lui demanda si elle consentait à souffrir pour la conversion des pécheurs en général et de Châteauneuf en particulier et, en même temps, il lui dit qu’il voulait que je sois son père spirituel et qu’il y ait entre nous une union toute particulière. À chaque réponse affirmative, elle sentit et vit un glaive qui chaque fois s’enfonçait profondément dans son cœur. À partir de ce jour-là, la voilà donc entièrement vouée à Dieu et décidée à accepter toutes les épreuves pour les pauvres pécheurs et seul Notre-Seigneur saura ce qu’elle a enduré depuis.”



Notre ami Jean-Noël est parti le jour anniversaire de la mort de Marthe Robin, un clin-Dieu comme le dit si joliment, Anne sa chère épouse... 


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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 17:59

Par respect pour le chagrin de sa famille,
je ne publierai rien de tout ce week-end...

Je sais qu'il est enfin délivré des tourments de la maladie,
je sais tout cela,
mais il n'empêche que ce soir,
mon chagrin est immense....

Chère Anne, chères petites filles...

Que ces quelques mots puissent vous apporter un peu de l'affection si grande que nous vous portons...

Un jour, vous verrez, on se rencontrera...


L’amour ne disparaît jamais.


La mort n’est rien !
Je suis seulement passé dans la pièce d’à côté.
Je suis moi, tu es toi ; ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné, parle-moi comme tu l’as toujours fait, n’emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Souris, pense à moi, prie pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre.
La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié, elle est ce qu’elle a toujours été : le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie ?
Je t’attends…
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien

Canon I. Scott-Iolland

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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 20:14

 


A l'heure où j'écris, celle ci est peut-être en train de quitter un tout jeune homme qui l'aime tant cette vie... Qui l'aime malgré toutes les misères qu'elle lui a faites et qu'elle lui fait encore.... Elle le quitte doucement, sûrement, lui qui a tant encore à faire, elle va le priver de ce qui lui est le plus cher : sa famille adorée, une jeune épouse et trois gentilles petites fées, qui  illuminent ces derniers jours, ces derniers instants, jusqu'à son dernier souffle... Elles vont lui manquer et il va terriblement leur manquer aussi... Il ne sera pas si loin, juste de l'autre côté du chemin, de l'autre côté du miroir...

Ce ne sera pas une fin, ce sera juste le début d'autre chose... Une délivrance pour lui, pour elles, mais un tel manque... Les desseins et les voies de Dieu sont impénétrables, Lui seul a les réponses à ce qui me paraît aujourd'hui si injuste... Mais si Jean-Noël, Anne et leurs petites filles s'en remettent à Lui pour tout et en tout, sans se plaindre, sans protester, presque sans gémir, qui suis-je moi, pour me révolter ? Je "les connais" depuis si peu, mais ils me sont infiniment chers, ils m'aident à un point qu'on ne peut imaginer....

Oui, s'ils tiennent debout dans la terrible épreuve qu'ils traversent, j'ai le devoir et l'obligation de tenir debout, d'être heureuse pour les simples et bonnes raisons que je suis en bonne santé, que ma famille est en bonne santé, et qu'il ne manque rien à mon quotidien... Par respect pour nos malades  qui se battent jour après jour pour repousser l'échéance fatale, nous avons le devoir d'être heureux et optimistes...

Bien avant de les rencontrer, j'avais déjà, ce que l'on appelle la Foi du charbonnier et l'Espérance chevillée à l'âme... Merci à vous, chers Jean-Noël et Anne d'être mes petites lumières dans le noir, mes petites flammes d'Espérance et de Joie...

A vous, votre très sincère et très affectionnée, Ciboulette...

PS : toi, l'ami connu ou inconnu, laisse un petit mot pour eux, leur combat est un peu le tien aussi.... Et rends leur visite, là :
www.annejeannoel.canalblog.com


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