J'en peux plus, après la grippe A, la gastro, vlà l'angine, la sinusite et ses dégâts collatéraux : nez qui coule et qui pèle et voix caverneuse.
Je passe sur la tonne de Kleenex "natures" ou "mentholés"... c'est pas encore cette semaine qu'on réduira nos déchets....
Shootés à l'eucalyptus sous toutes ses formes : essence dite "algérienne" (je conseille, une merveille en gouttes sur l'oreiller), bon vieux Vic de notre enfance en cataplasme, et pastilles qu'adoucissent pas grand chose mais vous font l'haleine comme à Hollywood... on voit toujours pas l'aube d'un nouveau jour,
Depuis deux jours il faisait un froid de bique avec vent coulis et pénétrant : aller à la boîte aux lettres est un supplice, et depuis 20 minutes, il pleut les chutes du Zambèze !
J'en peux plus, j'vous dis, j'en peux plus et M. Ciboulette pas plus ...
.... Pendant la sieste de Lulu, Mâme Ciboulette consulte ses mails. Euréka : un mail de la dame des archives-de-la-culture.gouv-de-Fontainebleau... Vous vous rappelez ? La dame-qui-doit-donner-le-numéro-du-dossier-de-naturalisation de Salvatore-Sauveur... même que le numéro magique va donner à Mâme Ciboulette accès au décret très spécial de naturalisation de Salvatore-Sauveur et permettre à Mâme Ciboulette et sa couvée d'entrer et de ne plus sortir de la communauté de chez-nous-vous-eux (rayez les mentions que vous voulez...)
Mâme Ciboulette ne se tient plus de joie, clique d'un doigt tremblant... et lit
"Bonjour, le numéro du dossier de naturalisation de Sauveur-Salvatore X auxiliaire des postes et télégraphes, facteur, né le 25 août 1864, de parents maltais, à Tunis, demeurant à Sousse (Tunisie) naturalisé le 16 janvier 1893, est 1021921Z28... Mais, les dossiers ne contiennent presque jamais le décret lui-même que vous pouvez trouver au Bulletin des lois dans lequel ils étaient tous publiés. Je vais également vous envoyer une copie du décret original (dans sa version numérisée) car nous en avons la collection Je vous mettrai cette copie du décret original dans une enveloppe telle quelle pour gagner du temps. Mais pour la copie du dossier lui-même, vous devez adresser votre demande à anparis-repro@culture.gouv.frle tarif est de 18€ par dossier." ... ça m'aurait étonné aussi que ça coûte ren
Dimanche prochain, cela fera 20 ans tout juste que le 4ème bébé de Copine Chérie s'en allait rejoindre les Anges du Paradis... A peine, née et repartie 3 jours aprés... Trois jours qui auront suffi pour marquer à jamais la chair de sa mère et briser son coeur.... Pas un jour, pas un soir, sans qu'elle ne s'endorme sans penser à elle.
Mais peut-être que le Bon Dieu dans ses Voies Impénétrables avait-Il prévu, que nul mieux que ce bébé pétri de 9 mois d'amour, ne pourrait veiller sur sa maman et ses frères et soeurs, le jour où la tempête ferait rage.
Elle a fait rage cette tempête. Maudit ou béni soit ce mois de décembre 99 ? Qui peut le dire ? Il lui aura fallu tant de larmes, tant de courage, tant de générosité et tant de pugnacité pour mettre à l'abri sa famille de celui, qui un bout jour, décida de partir pour rien, ou pas grand chose.
Serait-il parti avec élégance et sur la pointes des pieds, c'eût été moins facile peut-être. En piétinant et saccageant sa vie d'avant, comme il le fit durant des mois, il ne savait pas qu'il lui donnait cette force qui lui ferait déplacer des montagnes et qui la ferait plier certaines fois, mais jamais ne la ferait rompre.
Cette force trouvée au fond de ses entrailles pour travailler nuit et jour à l'avenir de ses 5 enfants, ceux que le Bon Dieu lui avait confiés, et le dernier était si petit encore, si petit... Elle tourna le dos au chagrin et regarda seulement l'horizon : le jour ,elle préparait son concours d'aide soignante et elle s'occupait des siens, et la nuit elle assumait ses gardes... Toujours debout, avec pour seul Credo : ses petits à mener à bon port.
Oui, 10 après, elle peut être fière du travail accompli. L'aîné, bientôt ingénieur ; la cadette, en 2ème année d'école d'infirmières, la benjamine en IUT pour une carrière dans l'édition, et les deux "petits" lycéen et collégien facétieux et brillants à leur manière... Ses "petits" de près d'1,85 m qui veillent maintenant sur leur mère, comme il y a peu encore elle veillait sur eux...
Si le départ de ce petit Ange fut dur il y a 20 ans, jamais sa présence auprès de sa maman n'a failli... Parce qu'il fallait bien une force venue d'ailleurs pour traverser tant d'épreuves... Qui mieux que ce bébé grandi dans le sein de sa mère aurait su la protéger des brisants et des écueils de cette vie ?
Et dimanche, par un heureux hasard, Père Benoît sera parmi nous et Copine Chérie aussi. Je sais déjà que la soirée sera douce et lumineuse, parce que dans leurs regards y brûle la flamme de l'Espérance et que leur voix résonneront de leur affection pour nous.
A C. mon amie et à Maÿlis, sa fille (28 janvier 1990 - 31 janvier 1990).
Après les plans anti-moineaux.... les plans anti-SDF
Interdit de s'asseoir, de s'abriter, de se coucher on en parle même pas, de s'allonger pas plus,
Du vent, de l'air, du balai
Depuis quelques semaines fleurissent ici et là, un nouveau type de mobilier urbain : le mobilier anti-SDF, avec pics agressifs, cailloux coulés dans du béton, sculptures cactuesques et plans inclinés, les uns et les autres, interdisant la moindre pose de quelques minutes pour s'abriter de la pluie ou d'une nuit un peu fraîche ...
Je conçois que l'on puisse être importuné par la vue, voire par les odeurs, et que slaloomer entre les cartons, les sacs de couchages pour rentrer chez soi, c'est pas le pied,
Mais quid des pauvres mères de famille nanties de poussettes et de gniards qui venaient parfois reposer leur jambes douloureuses, le temps d'un goûter, sur un de ces mobiliers urbains, avant que ce plan SDF, ne leur interdise à elles aussi la moindre pose régénératrice...
Je vous parle même pas des pauvres petits vieux perclus de rhumatismes, qui sur le chemin de la poste, venaient reposer leurs articulations douloureuses sur le rebord de la jardinière de la rue Trucmuche si accueillant naguère, aujourd'hui transformé en Alcatraz
Qui c'est qui disait que la vie n'était pas pavée que de bonnes intentions ......
Non, je ne vous oublie pas, mais depuis quelques jours me voilà à nouveau noyée dans la paperasse jusqu'au cou,
Quand ce n'est pas la paperasse qui tient éveillée jusqu'à pas d'heure,
C'est le téléphone que je squatte dès l'heure d'ouverture des administrations françaises d'ici et d'ailleurs,
Tout ça pour vous dire, qu'après moult coups de téléphone et mails intempestifs,
J'ai enfin localisé l'endroit où était sensé se cacher le décret spécial de naturalisation de 1893 de grand-papa Salvatore-Sauveur,
Après avoir retourné le Ministère des Estrangers de la capitale, sondé concenscieusement celui de Nantes,
Figurez-vous, que le décret très spécial, celui qui devrait faire de Mâme Ciboulette et de sa tribu, des français à part entière, serait caché.... à Fontainebleau.... au Centre des Archives Contemporaines que ça s'appelle
Vous vous souvenez ? Les Parisiennes, les années 60, L'air y était léger et les soucis ne pesaient pas bien lourds,
Alors, juste pour vous aider à tenir cette journée encore, Avec une chanson sans prétention, Sur un p'tit air de rien du tout, Et des paroles de pas grand chose...
Allez.............3................4 :
"IL FAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIT TROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP BOOOOOOOOOOOOOOO POUR TRAVAILLLEEEEEEEEEEEER"
... Ce soir chez des amis... J. a téléphoné la semaine dernière pour nous présenter ses voeux de bonne année... "Passez donc mardi prochain... on a tellement de choses à se raconter depuis la dernière fois et depuis notre retour de Birmanie..."
... Et puis ce soir, nous étions tous les 6 : J. et A. sa si gentille épouse, T. et F. sa non moins gentille petite femme et M. et Mme Ciboulette,
.... Autour de quelques verres de Chinon et de quelques bulles joyeuses, J. nous a gâtés de quelques recettes concoctées spécialement pour nous,
... Et puis, ils nous ont raconté leur dernier voyage.: début novembre, J. A. et T. partaient pour 5 semaines en Birmanie. 5 semaines sac à dos à sillonner le pays à la découverte de ses merveilles et de ses habitants.
Tous les 3 passionnés de photographie, et membres éminents de leur club local, ils nous ont régalés de leurs beaux souvenirs...
J'aime quand les autres voyagent pour moi. Je suis curieuse et ça tombe bien : sont jamais avares d'anecdotes.
Ce soir, M. et Mâme Ciboulette étaient en Birmanie, et c'était bien joli
Si l'été est pluvieux et morne si le ciel voile l'étang d'une paupière de nuage si la palme se dénoue en haillons si les arbres sont d'orgueil et noirs dans le vent et la brume si le vent rabat vers la savane un lambeau de chant funèbre si l'ombre s'accroupit autour du foyer éteint si une voilure d'ailes sauvages emporte l'île vers les naufrages si le crépuscule noie l'envol déchiré d'un dernier mouchoir et si le cri blesse l'oiseau tu partiras
abandonnant ton village sa lagune et ses raisins amers la trace de tes pas dans ses sablesle reflet d'un songe au fond d'un puits et la vieille tour attachée au tournant du chemin comme un chien fidèle au bout de la laisseet qui aboie dans le soir un appel fêlé dans les herbages?
Nègre colporteur de révolte tu connais les chemins du monde depuis que tu fus vendu en Guinéeune lumière chavirée t'appelle une pirogue livide échouée dans la suie d'un ciel de faubourg
"Bois d'Ebène" Jacques ROUMAIN (1907-1944) link La musique aussi .... link
Parce que les Haïtiens, avant que la terre ne s'ouvre sous leurs pieds Avaient si peu de choses, Et que depuis, ils ont encore bien moins, Mais qu'ils sont riches de cette Espérance folle, Qui les fait tenir debout, Qui leur fait chercher les responsables de leurs malheurs Ailleurs que dans l'Amour de Dieu, Parce que plus que jamais, ils s'en remettent au Ciel Et à leur Sainte Patronne, cette "Dame du Perpétuel Secours"
Pour cette Haïtienne modeste, digne et élégante, Samedi, aux portes de Notre-Dame, Qui disait que demain sera forcément meilleur, Que les ouragans et les séismes, Ne sont que les stations de leur Chemin de Croix, Pareil à Celui qui le fit pour nous, Et que du néant sortira la Vie, Comme cette enfant sortie des décombres,
Et qu'encore, toujours et plus que jamais, Il faut, quoiqu'il en coûte, Se relever autant de fois que l'on tombe, Parce qu'une main sera toujours là, Pour vous remettre debout et vous montrer le chemin...
On dit que ce qui ne tue pas rend plus fort, Est-il fort ce peuple pour supporter l'insuportable, Et nous regarder dans les yeux, Nous les nantis, les geignards, Les éternels insatisfaits, Et nous renvoyer à nos problèmes existenciels à deux balles.... Eux aux mains si vides, Et nous aux mains si pleines...
PS : j'ai reçu quelques mails de certains d'entre vous, m'indiquant l'impossibilité de déposer le moindre "com" sur mon blog en ce moment... J'ai chouiné ce matin auprès de la gentille Marion d'Overblog qui m'a promis que les choses allaient rentrer dans l'ordre très vite. Tout ça, c'est parce que j'ai fait des infidélités à l'E-l'explorateur et que je lui préfère Firefoxeu.... J'ai confiance : si Marion l'a dit, ya point d'raison
Onva dire que l'année ne commence pas trop mal, reste à souhaiter qu'elle n'aille pas moins bien.
Tout doucement, mes malades reprennent du poil de la bête : M. Ciboulette en a terminé avec ses piqûres.... D'ailleurs, j'suis pas sûre que l'une des deux infirmières accepte de remettre les pieds chez nous avant longtemps, étant donné mon malheureux déglingage de moral... Rien de grave, rassurez vous, juste les choses de la vie... Vous voyez de quoi je parle, ces trucs de la vie pas romantiques mais bien réels... Bref, l'est ressortie de la maison la tête à l'envers et son week-end tout pourri...
Le lendemain, comme je m'en excusais auprès de son associée qui se trouve être également une bonne copine à moi, elle m'a rassurée en me disant que je lui avais fait gagner un temps précieux et que je lui avais expliqué en 5 mn ce qu'elle n'avait pas réussi à lui faire comprendre en 6 mois...
Promis, je vous raconterai : je vous préviens, ça dépasse l'entendement.
Donc, M. Ciboulette va mieux, beaucoup mieux.... Même qu'il a décidé qu'aujourd'hui c'était le printemps parce que les rayons du soleil chauffaient ses vieux os.... L'en a profité pour faire la toilette de son jardin : arracher ça, couper ceci, couvrir là, arroser ici... Bref, un après-midi au grand air qui lui a fait un bien fou, mais qui m'a grandement fatigué : j'ai passé mon temps à lui faire mettre bonnet et kway fourré pour éviter la bronchochose et une rechute de lumbago et à le surveiller d'une fenêtre à l'autre, histoire de vérifier qu'il les avait toujours l'un sur la tête et l'autre sur le dos
Cibou Jr a regagné son Poitou avec un moral au beau fixe et son semestre in the pocket. Comme on dit chez nous : ça c'est fait ! Depuis ce matin on planche sur les pré-inscriptions pour une licence pro en .... attendez, je vérifie... ha, voilà... en "Animation Gestion et Organisation des Activités de Pleine Nature...", sésame paraît-il des STAPS.... et aux derniers renseignements, aucun titulaire de cette précieuse licence ne pointe à l'ANPE... même que les collectivités territoriales viennent tapiner devant la fac pour s'attacher les services des futurs licenciés de l'organisation des activités en pleine nature...
A ça, on rajoute la seconde partie du BAFA en sa seconde période de stage pratique.... avant d'attaquer la 3ème partie et sa période d'approfondissement... Et, Cibou Jr est sûr de pouvoir bosser l'été prochain... Rien qu'à l'idée de gagner quelques zeuros, son énergie s'en trouve décuplée... Comme quoi, si l'argent ne fait pas le bonheur, il y contribue un peu quand même
Pendant ce temps, notre Lulu se porte comme un charme et s'est découvert quelques vocations... Depuis qu'elle a vu Gentil-Toubib, elle veut faire docteur et on ne peut plus s'asseoir 5 mn, sans qu'elle ne veuille nous tâter le pouls... Depuis vendredi, elle veut faire aussi couturière et s'escrime à vouloir habiller poupées et nounours avec les 3 km de rubans découvert dans mon placard à bidouilles...
Sauf que vendredi, M. Ciboulette a failli finir à l'hosto : s'est pris les pieds dans un ruban attaché à sa chaise et a fini la tête dans le panier à joujoux de Lulu... Les deux protagonistes se sont expliqués en bonne et dûe forme : M. Ciboulette n'a pas insisté et a promis de faire attention la prochaine fois où il mettait les pieds
Apart ça, rien de neuf en Anjou, et ça me va bien comme ça. Tout ce que je veux c'est que ça doure durant les 49 prochaines semaines
... Avec Vous, Très Saint Père, même si la Vérité que vous nous dîtes chaque jour, ne fait pas toujours plaisir à entendre... Tant pis, avec Vous, Très Saint-Père, quand même ;)
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car nous en avons la collection 
